CARNET
Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.
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28 février 2025
Toujours aller de l'avant, on arrivera bien quelque part.
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Tiens-toi prêt, ça peut arriver à tout moment et n'importe où, la bonne idée pour le bon roman.
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Le ciel se met subitement en rogne et il fond sur toi, il veut te dire quelque chose, à toi de savoir l'entendre.
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27 février 2025
À dessein, tu cherches à te situer en dehors du cours naturel des choses.
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On croit que rien n'est en train d'arriver, alors que le mouvement profond est déjà à l'½uvre invisiblement.
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D'où tu es, tu vois des choses que peu de corps parviennent à apercevoir, raconte-les.
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26 février 2025
Toi-même, par ta gentillesse et ta docilité, par l'innocence même de tes m½urs, tu mériterais d'être épargné par le sort, et pourtant.
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Travaille, arrête de te comparer aux autres.
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Adieu les antiques voyages en bateau, bonjour les escapades artificielles, drogues diverses ou jeu vidéo, cinéma ou réseaux sociaux.
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25 février 2025
À l'évidence, la chance te favorise et te protège, sinon tu n'y arriverais pas : quelque chose, quelque part, t'aide démesurément.
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La vie alors n'avait jamais de fin.
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Ton surnom les mauvais jours ? "Quel chameau !"
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24 février 2025
Ton travail, c'est toute une cuisine complexe et imprévisible, un labeur de dément, et presque jamais payé.
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Tu es un footballeur, un handballeur, un basketteur, un joueur de tennis, un sportif accompli et à son meilleur niveau.
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Puisque ce vieux monde t'encercle de toute part, prépare sa disparition, étudie son envers : tes lectures et le fruit de ta folle imagination.
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23 février 2025
Sans cesse tu ajoutes de nouveaux piliers à ton édifice, sans cesse tu renforces tes points forts.
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Sommelier, qu'avons-nous en cave ?
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Tu reviens à ce que tu as de plus cher, te souvenir et imaginer l'avenir, écrire et prédire.
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22 février 2025
Quand tu ne sais plus, imite la fleur au crépuscule, referme-toi pour te retrouver.
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Toi aussi, tu te sens capable de créer une féérie à partir de rien.
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Tu viens de là, et c'est là que tu vas, en faisant un large détour par le monde et le corps des autres.
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21 février 2025
Te mettre dans le corps d'un saint ou d'un fou, d'un malade ou d'un homme amoureux, puis traduire ses pensées.
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Il faut cultiver ce que les ennemis cherchent à annihiler : l'ironie, la justice, la pensée et la liberté.
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On va calmer ce vieux monde usé et bien trop agité, on va placer tous les corps un par un devant un roman.
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20 février 2025
Tu t'assois et tu bascules la tête en arrière, tu laisses les étoiles te gagner, tu accueilles la galaxie.
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La guerre sociale est partout, elle est permanente et elle est totale.
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Il y a eu des maîtres qui soudain abandonnaient la lutte, qui sortaient de la route et parlaient d'eux à la troisième personne, puisse le destin t'en protéger.
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19 février 2025
Un raffut d'enfer, avec une phénoménale réverbération, telle une sirène divine, toutes les trompettes des anges hurlant à l'unisson.
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Tu te consacres entièrement, par les phrases, à la modification de tout l'existant.
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Les nuages se regroupent et grossissent, comme si le ciel ruminait une colère.
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18 février 2025
Pauvre petit homme sans cervelle, mais tellement heureux d'être vivant chaque jour sous le soleil du sud.
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Qu'y a-t-il à ta fenêtre ? une partie de ton futur.
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Tu as conquis une première fois le monde, tu peux le faire encore, partir dès demain matin.
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17 février 2025
Tu en es bien conscient, te voici aux jours brillants.
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Le vin rouge, plus doux que tout, glissant lentement dans le sang.
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Tu n'as jamais oublié, tu gardes la foi dans les cyprès, les oliviers et les pins.
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16 février 2025
L'hiver est là mais le printemps s'annonce, incroyable entêtement des saisons, la cosmologie s'impose toujours.
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Tu vas de point en point, tu trouves chaque fois un secret qui te conduit vers un autre secret.
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Comme on dit, quand ça change, ça change, faut savoir s'adapter.
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15 février 2025
Mathématiquement, je ressemble à un nombre premier, je ne me divise que par un et par moi-même.
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Tu vis dans le labyrinthe que tu t'es choisi, celui des histoires inventées et de la musique des phrases.
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Donnez-moi un indice, donnez-moi un cap, le reste s'ensuit.
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14 février 2025
Mille et mille et mille soucis quotidiens, hebdomadaires, mensuels, que tu surmontes comme un petit voilier se jetant dans les vagues.
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Écrire protège, c'est un des rares avantages du métier.
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Toi aussi tu sais parler d'événements futurs qui n'ont pas encore commencé, ton temps n'est pas celui de tes contemporains.
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13 février 2025
C'est comme ça que tu es devenu un sympathique ermite, à force d'être heureux sans effort, on t'appelle le doux fou.
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Ils marchent chaque nuit à l'intérieur des crânes, les grignotant lentement jusqu'à les vider entièrement.
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En attendant la Renaissance, qui arrive toujours un jour, paraît-il.
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12 février 2025
Comme Ulysse, tu erres d'une île à l'autre sans jamais retrouver ton foyer, sauf que toi tu sais que c'est ta vocation.
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Partout c'est la plaie, au moins dans les songes l'herbe est verte, ou rose, ou bleue, selon ses goûts.
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Malheureusement plus personne ne lit, ou bien ils lisent mais ne comprennent rien, à partir de dix mots de suite ils décrochent.
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11 février 2025
Le temps s'écrit comme un livre, à l'aide de lettres et de mots, on peut en ajouter à volonté.
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Je sais qui je suis depuis que je vis ici.
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La vie commence et elle ne s'achève jamais, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, n'est-ce pas.
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10 février 2025
Mais oui, ton chez toi est le futur.
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Pendant ce temps, régulièrement, un fou ou une folle qui passait par là essaie de s'en prendre à toi.
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Fini l'insouciance permanente des journées d'été, même par temps calme la tempête menace.
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9 février 2025
Le prochain livre est déjà en toi, il chemine à pas feutrés, il avance en silence, patience.
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C'est la vie continue, on vit comme on pense, on lit et on écrit.
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Tu dois maintenant te débrouiller tout seul, progresser avec ton instinct comme unique boussole.
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8 février 2025
Mais toi, en lisant tu sauves ton Intelligence Naturelle.
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Les petits humains ont faim, il leur faut chaque jour leurs actualités, leurs informations imagées et si possibles animées.
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Tu ressembles à ces statues de bronze, immobiles et bondissantes, massives et aériennes, trépidantes, terriennes, et pourtant aquatiques.
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7 février 2025
Où vas-tu jeter tes filets aujourd'hui, dans quel coin de la baie laisseras-tu traîner tes lignes ?
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Tu te relis et tu t'approfondis.
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Quand tu sauras où tu vas, le bonheur t'accompagnera, ce sera un jour sans fin et un ciel sans nuage.
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6 février 2025
Tu es l'onde de choc de la vitesse franchie, grand bang supersonique secouant les corps et les murs.
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Comme on disait jadis, pour supporter tout ça il faut avoir les nerfs solides.
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Lever l'ancre, partir très loin, dans les îles ou nulle part, au c½ur de l'océan, le divin calme enfin.
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5 février 2025
L'inconnu surgit de partout à la fois, et rien n'est plus enivrant.
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Tous les jours, bleu ou gris, le ciel te dicte la conduite à tenir.
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On s'éloigne des autres, on reprend sa liberté en quelque sorte, pour vivre heureux vivons cachés.
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4 février 2025
Tu grandis et tu grandiras.
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La lumière et l'ombre, le soleil et l'obscurité, les rues étroites, les quais, on va sans arrêt d'un point à un autre.
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Je suis prophétique parce que j'annonce une grande révolution sur la Terre.
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3 février 2025
On donne les clés de son corps à la grammaire française.
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Un temple antique surgit de la forêt, sa pierre blonde étincelle entre le vert des arbres et le bleu du ciel.
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L'imagination est mère de la lecture.
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2 février 2025
Ici, tu peux retrouver ta grande joie de toujours, ta force de l'enfance.
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Les animaux se mettent à parler ta langue, c'est impossible et pourtant cela a lieu, et tu apprends d'eux des choses inimaginables.
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C'est une vie féérique et logique, banale et phénoménale, c'est ta vie d'enfant heureux, donc d'homme heureux, et de vieillard heureux, qui ne mourra jamais.
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1er février 2025
Tu as une si grande confiance dans ce que tu ressens, dans ce que tu espères, dans ce que tu vis, dans ce que tu écris, que le futur t'appartient.
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Parce que tu suis ta pente, plus le temps passe, plus tu prends de la vitesse.
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Tu es comme tous les bateaux, tu ne rêves que de naviguer, et rien ni personne ne peut t'en empêcher.
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31 janvier 2025
En conjuguant tes phrases au futur, tu n'annonces pas seulement l'avenir, tu le prépares.
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Ce n'était pas si compliqué, finalement, juste ne pas avoir peur et ne jamais relâcher l'effort.
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L'océan débute ici, au sortir du grand fleuve, à l'endroit où son lit s'élargit démesurément.
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30 janvier 2025
Et à chaque printemps, sans faute, des fleurs extraordinaires naissent de nouveau sur les pruniers et les cerisiers, roses et blanches
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Tu écris ce que tu vois, tu confies ce que tu vis.
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Toutes les données sont nominales, comme on dit parfois, le projet suit son cours, les résultats sont encourageants, n'est-ce pas ?
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29 janvier 2025
Le plein été reviendra, en pensée et tout au fond de toi il est déjà là.
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Pluie ou vent, les éléments sont plus forts que toi, prends garde petit moustique, semble-t-on te dire, mais même pas peur.
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Tu corriges chacun de tes livres en devinant l'avenir, et en distinguant, inexplicablement, ce que contiendra le suivant.
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28 janvier 2025
Qu'est-ce qui va rester de ta journée ? qu'est-ce qui va rester de ta vie ? Beaucoup.
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Mais quelle fatigue soudaine, quel gouffre en soi, que seul le divin sommeil parviendra à combler.
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Les bons vieux journaux papiers se passent le relais du jour au lendemain, ils jettent un pont au-dessus du vide, ils sont le lien.
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27 janvier 2025
J'ai appris à vivre le présent comme s'il était déjà un passé rêvé.
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Tu formes dans le ciel de si belles histoires, des épopées, des tragédies, parfois même des comédies.
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On a tout notre temps, et pourtant chaque seconde gagnée est une phrase ajoutée.
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26 janvier 2025
Quel soulagement d'avoir obtenu ça, d'avoir passé tous les barrages, d'avoir atteint la plage et son jeune océan.
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Élargissons le champ, prenons de l'altitude.
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La beauté est enfin restaurée, la vraie vie peut recommencer, et l'eau redevenir le parfait miroir du ciel.
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25 janvier 2025
C'est un vrai bazar, le monde entier jeté en vrac sur le tapis de ma salle à manger, et c'est à moi de tout trier.
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Vous voyez, je suis quelqu'un de bien, j'entretiens mon jardin.
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De nos jours, mieux vaut garder les pieds sur terre.
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24 janvier 2025
Tu récupères, tu reprends des forces, tu assois ta position dominante, tu vas de mieux en mieux.
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Je tiens le journal de mon être de lecteur lancé au c½ur de ces revigorantes années.
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Tous les matins, ça recommence, le soleil revient et tout redémarre comme la veille, en espérant que les choses se passeront bien.
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23 janvier 2025
Autour de nous, beaucoup deviennent fous.
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Mais un jour les tyrans périront, un jour les mangeurs seront mangés.
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La Renaissance débutera sans prévenir.
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22 janvier 2025
Tu lis ? tu vois ce que tu vis, tu es ce que tu vois.
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Chaque pas te rapproche de la vérité, chaque pas te rapproche de toi.
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Il perd ses repères.
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21 janvier 2025
Les mots écrivent en toi pendant que tu dors.
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Personne ne t'oubliera, car tu graves tout ce que tu vois.
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Tous les six mois, tu pars vers le sud pour t'éclaircir l'esprit.
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20 janvier 2025
Maintenant j'entends tout très distinctement, le chant du monde se détache au-dessus des événements.
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Tu habites au milieu des pierres mythiques, au milieu des siècles, des bouteilles de vin et des livres antiques.
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Chut, ne le répétez pas : à certains moments et dans certains lieux, la vraie vie existe.
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19 janvier 2025
Le temps n'attend pas, il exige d'aller vite, de passer à l'époque ou au personnage suivants.
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Mer formée, bonne brise, ça ne t'impressionne pas, tu vas partir face au vent, escalader les vagues, et longer la côte pendant une heure ou deux.
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Il s'agit de raconter des histoires, d'en écouter, et même quand on peut d'en écrire.
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18 janvier 2025
Peu à peu tu grandis, peu à peu tu remplis ta vie.
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Les divines lettres, les reines de mon royaume, elles m'ont tout donné.
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Tu ne te laisses pas arrêter par les milliers d'obstacles que le hasard jette sur ta route.
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17 janvier 2025
Puis un jour, tu parviens à franchir la grande porte sans effort, dans un sens comme dans l'autre.
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Qui sait où j'allais.
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Il faut se souvenir, il faut pouvoir retrouver tout au fond de soi ce que la société veut nous faire oublier.
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16 janvier 2025
Comme le Nautilus, tu sillonnes les océans, mais les tiens sont composés de phrases.
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J'ai de grandes absences, et pas seulement la nuit, mais ce monde en a de bien plus grandes, n'est-ce pas.
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On voit les drapeaux flotter dans le vent en claquant, éclatant de couleurs, magnifiques et rapides.
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15 janvier 2025
Le temps n'a pas vraiment de prise sur toi, tel est ton constat.
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Mille mercis à ma capacité d'oubli, l'amnésie est une fidèle amie.
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Chaque jour, tu cueilles de quoi composer un bouquet de fleurs des champs.
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14 janvier 2025
Tu as grandi lentement, et tu as mis encore plus longtemps à comprendre que tu étais devenu un géant.
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J'ai été, dans mes jeunes années, un pauvre demeuré.
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Il fallait passer par là, c'était l'unique chemin, se perdre était la seule solution pour atteindre les rives somptueuses.
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13 janvier 2025
J'écris avec le vent dans le dos.
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Ne te fais aucun souci, détends-toi, cela ira, tu vaincras sans combat.
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Je retrouve une force insoupçonnée et impossible à identifier, qui me porte et me fait franchir les obstacles les plus élevés.
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12 janvier 2025
Franchement, on n'est jamais trop prudent.
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Tu passes le beau pont sur la magnifique rivière, tu en passeras bien d'autres, des ponts, qui enjambent des rivières ou des bras de mer.
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Cap au sud, au nord, à l'ouest, mais jamais à l'est, jamais vers le froid et le territoire glacial.
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11 janvier 2025
On ressort de la tombe plus fort qu'on y était entré.
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Le soleil est un allié solide, il équilibre le monde, il rassure le petit humain inquiet sur son avenir si flou.
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On cherchera, et donc on trouvera, ça se passe toujours comme ça.
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10 janvier 2025
Le seul écoulement du temps te porte en avant, tu n'as plus aucun geste à faire.
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Le type fou était à deux mètres de moi, il avançait le bras, pour faire Dieu sait quoi, j'ai bondi sur ma selle et j'ai pédalé sans me retourner.
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Au milieu du chaos, tous ont dû s'accrocher, et fatalement il y en a qui ont décroché.
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9 janvier 2025
Je lis donc je suis, je suis ce que je lis, phénoménale magie.
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Tout ce qui a été écrit, tout ce qui a été imprimé, est à la fois inventé et la pure vérité.
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Vu d'ici, plus rien n'a d'importance, hormis tes pensées, tes lectures, tes parfaites sensations de l'été, le vent, le sable, le ressac, le soleil et le sel.
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8 janvier 2025
La nuit, je chercherai dans le ciel ma grande ourse.
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Tu remontes l'estuaire sur quelques kilomètres, et bientôt l'océan t'ouvre ses bras.
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On fait le tour du globe aussi vite qu'on fait le tour de chacun des pôles.
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7 janvier 2025
Tu traverseras le pont, tu passeras de l'autre côté, ce n'est qu'une question de mois.
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Souffle, souffle encore, laisse le cercle t'envahir et prendre le relais.
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Ils seront là, les lecteurs, ils retrouvent toujours le livre qui leur est destiné.
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6 janvier 2025
Tu es là où tu vas, tu es celui que tu seras.
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Je me glisse dans les rues de la ville en plein jour, et cependant personne ne peut me voir, j'ai hérité du don d'invisibilité.
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Déroule ta pensée à travers des millions de petites lettres, tes amies, tes s½urs, tes filles, tes mères, tes déesses et tes reines.
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5 janvier 2025
Tu te coules dans le moule puis tu attends qu'il fonde.
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Inexplicablement, tu sais quand tu as raison et quand tu as tort, quand tu écris juste et quand tu t'égares, et cet instinct te protège des pièges.
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Le ciel te fait signe, ses fins nuages te précèdent sur la route.
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4 janvier 2025
Par miracle, tu sais qui tu es.
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Le futur est à la fois absolument imprévisible, et cependant il se déroule ainsi qu'on l'a très tôt imaginé, en quelque sorte il se contente de grandir.
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Ma mémoire est pleine de trous béants.
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3 janvier 2025
Aller de pair avec le ciel, c'est exactement ce que tu tentes et réussis chaque jour.
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Tous les matins, une discrète sirène retentit en moi.
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Ne jamais dormir deux nuits de suite dans le même endroit, telle est la règle d'or du bon écrivain.
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2 janvier 2025
Tu écris pour changer le temps, mais le processus est lent, même s'il est entamé.
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Curieusement, rien ne t'arrête.
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C'est sans fin et sans commencement, c'est un constant renouvellement.
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1er janvier 2025
Tu ne meurs jamais.
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On va peindre un immense et magnifique tableau, et il montrera enfin ce qu'est le paradis terrestre, puisqu'il existe vraiment.
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Si tu ne te bats pas, tu te fais dévorer.
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NOTES :
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