
Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.
22 décembre 2025
Tu ne perds jamais, soit tu gagnes, soit tu apprends, et sans cesse tu croîs en sagesse et en force.

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Souviens-toi que tu es le personnage d'une toile très ancienne, le sage assis dans son jardin, tout ce qui t'entoure soutient ta position et ½uvre à ta victoire.
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Où pars-tu ? Au pays du Soleil levant, au pays du Matin calme, vers l'Empire du milieu, là où on ne t'attend pas.
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21 décembre 2025
Tu vieillis, pendant que le vin grandit.

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Les nuages immenses, je les tiens à distance, je les sculpte, je les fais tournoyer là-bas sur l'horizon.
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Tu reviens d'à côté, mais tout de même de très loin.
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20 décembre 2025
Ma mémoire est une vraie passoire, cela fait rager ma femme et mes amis, mais cela me ravit, chaque jour est un premier jour.

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Tu vois ta pensée évoluer en même temps sur deux étages parallèles, celui de la lecture et celui de tes allées et venues parmi tes congénères.
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La foule des mots vaut bien celle des arbres en forêt, ou encore celle des bateaux amarrés aux pontons du port.
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19 décembre 2025
Un jour, tu écriras l'annuaire des cimetières, la liste puis la vie de tous leurs locataires.

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Tu avances sur le grand pont orange dressé au-dessus des eaux de bronze, tu passes d'une rive à l'autre, sans effort et même dans l'allégresse.
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En route pour un nouveau voyage, le même lieu et pourtant toujours changeant, les mêmes corps et cependant différents.
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18 décembre 2025
À toi de changer la nuit en jour, à toi de rallumer le ciel, restaurer la chaleur et la pleine lumière.

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Il faut ramener à la mémoire des vivants tout ce que les morts leur ont apporté depuis la nuit des temps.
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Reviens à ta position, celle du Méridien de Greenwich, longitude zéro, le centre du monde.
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17 décembre 2025
Ta douce bibliothèque, tu ne veux pas la quitter, de Pascal et Voltaire à Stendhal et Proust, tous ces amis qui t'aiment autant que tu les aimes.

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La marée était haute, couleur de bronze sur l'estuaire, majestueuse et pleine d'entrain, annonciatrice de voyages lointains.
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Pourquoi les enfants s'éloignent-ils de leurs parents chéris ? et les lecteurs de leurs livres chéris ?
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16 décembre 2025
Maintenant tu es grand, maintenant tu es parvenu à ne former qu'un seul ensemble, tu es devenu monobloc.

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Le monde te rate, il manque sa cible, il ne te voit pas, il rebondit sur toi.
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Tu emportes avec toi des milliers de fleurs, de papillons, d'oiseaux, de marmottes et de lions, de lièvres et d'ours.
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15 décembre 2025
Heureusement que tu as le pouvoir de stopper le Temps, de suspendre la course des horloges.

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Partout où tu as posé le pied, un peu de toi est resté, tes atomes sont donc éparpillés aux quatre coins du globe.
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Tes objets, précieux ou non, souvenirs, fétiches, icônes diverses, te protègent des dangers et de tout avenir sombre.
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14 décembre 2025
Tout le temps rester en déplacement.

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Pour empêcher la peur de prendre le pas sur la pensée, quelques règles simples : bien manger et bien boire, marcher souvent, dormir profondément, lire longtemps, rire de tout.
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En permanence, tu attends le signal du départ, décoller, larguer les amarres : par terre, par les airs ou par mer, tout est bon.
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13 décembre 2025
Si on cherche longtemps, on finit toujours par trouver.

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Tu as un microscope en main, il te suffit de le pointer où tu voudras, et il t'ouvrira l'infiniment petit, l'infiniment grand, l'infiniment caché, l'infiniment précieux.
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Comment tu t'en sors, toi, de tout ce fatras ? bien ou mal ? es-tu heureux ou malheureux ? attention à ta réponse, c'est le c½ur de tout.
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12 décembre 2025
Les étoiles brillent sans discontinuer pour toi, jour et nuit, et elles te piquent comme des milliers de petites aiguilles, acupuncture céleste.

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Les feuillages d'été, sous le soleil ardent, tracent sur le sol un labyrinthe d'ombres riche d'enseignements.
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Tu n'es pas seulement celui que tu crois être, tu es bien davantage.
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11 décembre 2025
Si tu sens que partout le péril grandit, tu rends ton récit perpétuel et accroché au Temps, que rien ne peut stopper.

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Tu prépares la renaissance à venir, tu réunis tes pépites, diamants, émeraudes, rubis, saphirs, opales, topazes, turquoises.
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Ainsi, quand tout se déforme, se tord ou fond, tu traces des lignes droites en plein ciel.
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10 décembre 2025
Tu défies le vent, tu songes : rattrape-moi si tu peux.

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En attendant, tu te laisses séduire par la douceur des hivers modernes, devenus cléments comme de faux printemps.
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Parfois, tu aimerais pouvoir naviguer sur plusieurs bateaux à la fois, être assis dans un, deux, trois en même temps, et faire la course contre toi-même et tes doubles.
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9 décembre 2025
Les livres sont comme des prières, quand on les écrit, quand on les lit, des choses surviennent, leur magie opère, les atomes se trouvent bouleversés, la réalité chancèle.

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Les temps sont de plus en plus troublés, et même agités.
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Se défendre et attaquer par le plus court chemin, comme on dit au krav maga.
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8 décembre 2025
À présent, tu marches sur l'eau sans difficulté.

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Regarde les choses de côté, de haut, de bas, à l'envers, de nuit, au premier matin, par temps glacial, par canicule, toujours la même scène mais différemment.
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Le monde s'adapte à toi, il est devenu élastique, il t'attend.
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7 décembre 2025
C'est ça que tu apprends de nouveau chaque matin, à écrire sans douter, à écrire pour ne pas douter, pour balayer ce vieux monde usé.

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Ils pensent tous que je suis chancelant, alors qu'il n'y a pas plus solide que moi quand les lettres m'accompagnent.
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Tu sais que tu auras droit à ta pièce de théâtre quotidienne, jouée pour toi seul par le globe entier, ils ont tous appris leur texte, ils l'interprètent à merveille, on jurerait que c'est vrai.
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6 décembre 2025
Imprimées, les histoires fausses sont plus libres, plus folles, plus fortes, et donc plus vraies pour les lecteurs.

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Ce qui déborde de toi, tu l'écris, impossible de résister au déferlement.
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Non seulement, tu es un sismographe, mais aussi un baromètre, un hygromètre, un thermomètre, et finalement un humanomètre, tu mesures l'Homme.
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5 décembre 2025
Si tout se passe bien, les écrivains témoins diront ce qu'ils ont traversé, tout sera détaillé, médité, ils sont préparés, raconter c'est leur premier métier.

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Pour le moment, tu progresses à l'aveugle, et de quelques mètres seulement chaque jour.
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Tout est prêt, les manèges de la fête foraine ont été montés, les attractions installées, on n'attend plus que les visiteurs de tous âges, oubliez l'obscur penchant de l'époque, concentrez-vous sur le versant heureux.
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4 décembre 2025
Ton pauvre corps, pas si pauvre que ça, toujours étonné, parfois épuisé, sans cesse revigoré par la plus petite phrase sacrée.

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Tu apprends quelques règles par c½ur et tu les appliques aveuglément pour te rassurer, bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou.
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Attends ton heure, elle viendra, le Temps sait déjà.
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3 décembre 2025
Souviens-toi, tant qu'en ton for intérieur tu pourras rire de n'importe quoi, tu resteras très vivant.

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Les fleurs elles-mêmes se moquent bien de la fin du monde, elles éclosent en dépit de tout.
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Protège les livres, trouve-les, lis-les, fais-les lire à l'occasion, surtout les romans, les histoires fausses, les histoires inventées.
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2 décembre 2025
La vraie richesse, tu la trouves en toi, dans la lecture, dans la pensée, dans les rêves, dans les souvenirs.

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Puisses-tu promener ta lumière au c½ur de cette nuit obscure, pour indiquer la voie et guider les égarés.
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La poussière sur tes meubles, celle sur tes livres, tous ces atomes visibles, tu dois les préserver, tout comme une goutte d'encre vaut de l'or, un grain de poussière peut contenir le monde.
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1er décembre 2025
Examine l'envers de ton univers.

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Face tu gagnes, pile tu gagnes encore.
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Comment resplendir sans fin et toujours plus vivement, durer en grandissant constamment, comme un soleil en expansion ? Rire et lire est une solution.
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30 novembre 2025
Malheur à celui qui ne voit plus de formes et de couleurs sous les lettres, les mots, les phrases.

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Il faut que tu remettes à l'heure les pendules du lieu, c'est ta presponsabilité, si tu ne le fais pas, personne ne le fera, personne ne le dira, personne ne l'écrira.
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Lisez, lisez davantage, lisez plus longtemps et plus profondément, ou vous sombrerez corps et biens.
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29 novembre 2025
Tout comme le lecteur, au milieu de millions de livres, cherche celui dont son corps a besoin, tu essaies chaque matin de dire quelque chose que tu ne connais pas encore.

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Chaque instant compte, chaque instant cache des phrases possibles.
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Où est le chemin, quelle est la bonne voie, dans quelle direction avancer et en choisissant quelle route, la lente ou la rapide ?
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28 novembre 2025
Qui lira verra, qui verra vivra.

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Ta grande chance, c'est d'avoir en main, d'une certaine façon, les clés du royaume des cieux.
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Stendhal, Manet, Proust, tout ça c'est passé ici même, en bleu, en blanc, en rouge.
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27 novembre 2025
Le monde est devenu fou à l'extérieur, mais ici presque rien ne change, les arbres continuent de tout décider.

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J'ai de bonnes raisons d'être paranoïaque.
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Tous tes ennuis viennent de là : tu as trop parlé, trop écrit, trop montré, et tu ne t'es même pas excusé.
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26 novembre 2025
Tout ce que tu veux, c'est nager, dormir, rêver, sourire, couler et émerger, délicieuse brasse coulée toujours recommencée.

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Mille mètres d'eau sous toi, qui te portent et qui t'aiment.
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Sauter par-dessus la mort, c'est le plus gros obstacle à franchir, mais tu as triomphé, bravo, mille fois bravo.
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25 novembre 2025
Tu te fiches carrément de presque tout, seules t'intéressent la température de l'air et la couleur du ciel.

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Financièrement parlant, le coût d'écriture d'un roman est exorbitant, mais pourtant, les prix n'arrêtent pas d'augmenter et les écrivains sont de moins en moins payés.
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Tu regardes l'eau couler et les heures défiler sans jamais t'affoler, tu as passé l'âge pour ça.
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24 novembre 2025
Tu es un géant parce que, sans fatigue ni ennui, tu gardes les yeux fixés sur les lignes imprimées.

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On est assailli par des milliards d'images mêlées les unes aux autres, les photographies mentent, seules les phrases sont vraies.
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Allongé sur les eaux comme une couleur impossible, à la naissance du jour.
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23 novembre 2025
Si tes lecteurs peuvent voir ce que tu as pensé en écrivant, alors toi aussi tu es capable de voir en eux lorsqu'ils te lisent, tu vois ceux qui te voient.

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À mi-hauteur entre ciel et terre se trouve le territoire des nuages, une longue série de barques nébuleuses flottant au-dessus des maisons et des champs.
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Il te faut maintenant te consacrer à une énumération exhaustive de tous les êtres humains vivants, qui seront pour toi autant de lecteurs possibles.
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22 novembre 2025
Écris toujours à la main, les lettres ont besoin de savoir que tu les as formées toi-même.

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La page entière est vivante, elle palpite.
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Même les buis, les ifs, les charmilles, pourtant si silencieux, ont des secrets à confier, et c'est en leur nom que tu vas parler.
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21 novembre 2025
Les choses s'améliorent, tu vas plus vite, plus haut, plus loin, tu dors mieux et plus longtemps, tu comprends tout plus profondément.

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Subitement, les chaises vides sont occupées par des fantômes loufoques, de faux spectres sympathiques et hilares.
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Comment se fondre dans les phrases, dans le temps des morts puis ressuscités, dans l'espace des corps sanctifiés ?
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20 novembre 2025
Tu remontes aussi loin que tu peux pour retrouver ce que tu n'as pas voulu, pas pu, ou pas su dire, à savoir le c½ur de ce que tu es.

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Partout flotte un parfum merveilleux, mandarine et sapin, tous les Noëls du monde.
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Tu n'as même pas réalisé que tu as changé, tu crois que tu es encore le même, alors que tu es totalement différent, bien qu'identique biologiquement et juridiquement.
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19 novembre 2025
C'est le plein automne, les feuillages ont enfin lancé leur meilleur jaune à l'assaut du ciel.

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Un ami pas revu depuis trente ans te demande naïvement : "Tu écris toujours ?" Oui, il y a tellement à voir et raconter, on n'a jamais fini.
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Tout va à vau-l'eau, écarte-toi du grand mouvement global, évite les sables mouvants, ouvre ta propre route au milieu du chaos.
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18 novembre 2025
Qu'attends-tu du monde ? rien, car c'est le monde qui attend quelque chose de toi, mais pour l'instant il ne le sait pas.

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Mes plus grands fous-rires, je les ai toujours eu avec des femmes.
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Tu veux produire un décalque de ton époque, pour pouvoir en garder le seul positif, si jamais c'est possible.
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17 novembre 2025
La mémoire de chaque vivant entretient celle des morts, ils ne bougent pas, ils sont encore là, ils se tiennent quelque part, actifs et heureux.

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Ta boîte à secrets, tu dois l'alimenter, quitte à les déterrer, les ramener de très loin, ou les emprunter à autrui.
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Dans certains pays, dans certaines villes, l'existence ressemble à un bonbon permanent.
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16 novembre 2025
C'est quand tout semble calme que la tempête se prépare, on ne se méfie jamais assez de l'eau qui paraît dormir.

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Les histoires bouleversent les c½urs et changent le monde, ça a toujours été, et heureusement.
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Ce n'est pas ta faute si le ressort de ta vie est un moteur à explosions.
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15 novembre 2025
Chaque matin c'est le grand soir, le fameux départ, l'instant d'avant la résurrection des morts.

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Si tu étais plus riche, tes jouets seraient des voiliers, tu les collectionnerais.
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Parler différemment ou disparaître, tu n'as pas le choix, c'est ça ou le trépas.
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14 novembre 2025
1, 2, 3, et cetera, jamais on ne t'arrêtera.

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Mon second nom est paratonnerre, j'absorbe le feu céleste, puis je change cette foudre en désarmantes guirlandes de mots.
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Toi, tu sais quoi écrire, encore faut-il qu'il reste dans ce monde des yeux pour écouter tes phrases.
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13 novembre 2025
Tu vois un léopard bleu à tâches blanches sortir des nuages et bondir vers toi, un cauchemar et un rêve magnifique.

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Il te reste une kyrielle de romans à écrire, des livres que tu aurais déjà dû donner à lire puisque tu les as imaginés, mais l'ardeur t'a jusqu'ici manqué.
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Souviens-toi de tous ces songes que tu as faits, et qui ne se sont révélés tels qu'au réveil.
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12 novembre 2025
Chaque matin, chaque soir, tu es le premier, tu es le dernier, à guetter le soleil au bord de l'horizon.

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De quoi as-tu peur ? du manque d'argent, de temps, de lumière, de fous-rires, de belles phrases.
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Quel bazar, il paraît qu'on va tous griller, d'abord suer, ensuite se dessécher, puis rôtir sur place, rien à faire, le climat a tranché, le thermostat est cassé.
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11 novembre 2025
Les bons jours, tu découpes un soupirail dans l'épaisseur des murs, assez grand pour pouvoir t'y glisser.

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Ni vu ni connu, perdu, disparu, oublié, envolé sans un bruit.
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Oui, tu as arrêté le soleil pendant une minute, mais chut, il faudra garder ça secret.
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10 novembre 2025
La chance et la persévérance, c'est sans doute le secret, avancer et croire en la faveur du hasard.

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Le futur a des cadeaux pour toi, hors de question de les rater.
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Que sont tes amis devenus ? le vent les a emportés pendant que tu regardais ailleurs, et tu n'as rien pu faire.
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9 novembre 2025
Le jour où elles te sont nécessaires, tu trouves des forces que tu ne soupçonnais pas.

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Tes livres sont aussi des vaccins.
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Tu conserves précieusement les dates de ta vie et de la vie de ceux qui te sont chers, c'est ton code d'immortalité.
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8 novembre 2025
Quand ton esprit s'égare, souviens-toi de ramener tes pensées à ce que tu fais et tu es, ramène-les à toi.

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Fichu monde tordu, incohérent, énigmatique, successivement infernal ou paradisiaque selon l'endroit ou l'heure.
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Rire ou pleurer c'est un peu pareil, souvent tu pleures de rire, parfois même l'inverse.
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7 novembre 2025
Comment te définir ? tu es brillant, inaltérable, et très ductile, c'est-à-dire que tu peux t'étirer sans te rompre.

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Amis lecteurs, voici que j'établis une alliance avec vous, et avec vos descendants après vous.
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Étrange nuit, qui n'est jamais obscure, abyssale ou inquiétante, mais plutôt éblouissante, extatique, enchanteresse.
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6 novembre 2025
Lire te soigne, régénère tes cellules et renforce ton immunité.

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Le sommeil est un grand magicien, en quelques instants seulement il écarte le brouillard ou l'obscurité, il rouvre l'horizon.
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Tu sens bien que tu fatigues, non par l'esprit, mais par le corps, qu'il faudrait que tu ralentisses un peu, mais évidemment tu n'as pas le droit.
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5 novembre 2025
À chaque époque son thermomètre, et aujourd'hui c'est toi, plongé dans un nouveau fleuve, où aucun ne s'est encore baigné.

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L'endroit où tu te trouves, ton chemin ombragé, et la trace de tes pas, méritent certainement qu'on s'y penche un instant.
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Décidément, pensent-ils de toi, quel perdant ! il était fait pour réussir, et il a tout gâché en écrivant des romans trop courts, trop bizarres, trop intimes.
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4 novembre 2025
La nuée et le feu te guident, et ça marche, les choses vont mieux, ton sort s'améliore.

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Lire un roman, c'est trouver la vérité parce que, pour l'écrire, l'auteur a su mentir.
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Seulement le souffle du vent et le bruissement du palmier, le ciel et toi, et personne d'autre, la parfaite solitude qui te guérit de tout.
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3 novembre 2025
Le péril tourne autour de toi, mais ne t'atteint pas, voilà.

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À chaque problème sa solution, à chaque instant sa révélation.
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Tout passe, le monde se métamorphose, rien ne dure sous le ciel, et pourtant par ta constance tu demeures.
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2 novembre 2025
Le Temps dévore tout, même la pierre, seules les phrases lui résistent.

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Tu parviens à t'en sortir par miracle, tu restes à la surface, tu flottes et tu ne coules pas.
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Je ne peux pas croire qu'un jour je serai mort, et pour cause, puisque je ne mourrai jamais.
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1er novembre 2025
N'importe qui doit pouvoir utiliser ces lignes comme un très simple, très seyant, très efficace, et très doux moulin à prières.

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C'est toi l'auteur de l'histoire, tu as choisi la fin et tout se termine bien.
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Sous les phrases écrites, tu retrouves celles que tu voulais lire.
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NOTES :
- Le Carnet existe depuis 2007.
- La partie 2007-2020 du Carnet, jadis hébergée sur un blog de
Gandi.net et disparue d'Internet, est en cours d'archivage pour être
remise en ligne ici.
- Des phrases du carnet, soudées les unes aux autres, ont composé le texte du poème Le seul fou (Ed. Allia, 2024).