CARNET
Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.
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30 avril 2024
À toi de découvrir, au milieu de tes textes, celui qui est déjà un livre.
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Filant vers l'inconnu, aux frontières du système solaire, tu n'as pourtant pas peur.
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Si les livres ont pu trouver leur auteur, ils sauront trouver leurs lecteurs.
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29 avril 2024
Les années passant, ta force va grandissant.
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J'aurai vécu des jours extraordinaires dans des lieux merveilleux.
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Ta méthode, vaincre sans combattre.
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28 avril 2024
Tu dors beaucoup, mais tes phrases, elles, ne dorment jamais, elles sont là sans interruption.
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On ne me voit pas parce qu'on ne me lit pas.
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Heureusement, symboliquement Paris t'appartient déjà.
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27 avril 2024
Le voyage d'un écrivain emprunte des centaines d'imprévisibles chemins.
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Mes rares drames, j'en fais des guirlandes.
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Jusqu'au bout, tu restes collé à ton texte, tu le protèges le temps nécessaire.
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26 avril 2024
N'oublie pas d'écrire uniquement des choses que tu es le seul à pouvoir écrire.
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Si on veut te trouver, on doit te chercher dans un livre.
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Sois capable de changer la couleur du feuillage des arbres.
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25 avril 2024
Comme tous ceux qui ne font qu'écrire, tu es un grand saint.
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Contre toute attente, je suis toujours là, et le récit ne s'interrompt pas.
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Les textes s'impatientent d'être lus, ils te forcent à les écrire et les récrire autant que nécessaire.
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24 avril 2024
Pour tout vous dire, je suis un compte à rebours.
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Tu es un écrivain né dans une langue magique, tu navigues sous pavillon français.
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Il arrivera tout ce qui doit arriver au bénéfice du texte.
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23 avril 2024
Mon voyage est sans fin, mais ça ne me dérange pas.
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Écrire, c'est un peu comme compter sur ses doigts, c'est tellement facile.
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J'aime construire, même quand j'ignore où me mènent mes échafaudages.
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22 avril 2024
Parfois, je quitte mon île de livres pour parler aux humains.
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Tu réécris ton texte jusqu'à ce qu'il ait assez de poids pour peser sur le monde et le renverser.
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Comme l'océan, tu rêves de conquérir toutes les terres émergées.
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21 avril 2024
Sans cesse il me faut grandir, sinon je périrai.
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Trouver la bonne histoire, voilà le vrai secret, tout le reste en découle.
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Aussitôt que le corps de l'auteur est violemment déplacé, il demande à son texte de le constater.
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20 avril 2024
Par chance, des lanternes éclairent ta nuit.
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J'essaie de garder ma raison, de toujours regarder le futur et jamais le passé.
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À chaque nouveau livre que tu écris, c'est comme si tu devais enjamber un mur de vingt mètres de haut.
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19 avril 2024
Tous ces morts, je leur donnerai un esprit et ils vivront.
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Tu es là pour changer le cours du monde.
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Le ciel bleu entre deux pans de mur jaune, voilà mon océan.
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18 avril 2024
Jusqu'à leur achèvement, j'emporte mes textes partout où je vais.
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Tellement d'histoires à raconter, mais si peu de temps.
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J'approche de mon but, je l'encercle, je tourne autour de lui de plus en plus rapidement et de plus en plus près.
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17 avril 2024
Si tu voyais ce que tu as vraiment fait jusqu'ici, tu serais le plus heureux des Hommes.
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La plupart du temps, tu vis au fond du jardin, loin de tout, en plein soleil et au milieu des fleurs.
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Petit sourire en voyant les mauvais joueurs d'échecs, persuadés que la partie ne dure que quelques décennies, alors qu'elle se déroule pendant plusieurs vies.
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16 avril 2024
Plus tu écoutes attentivement tes textes, plus ils te parlent et plus ils croissent.
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Tu as toujours raison de vouloir écrire ce que tu as écrit.
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Suis ta boussole intime, cap au sud et toujours davantage de ciel bleu et d'arbres majestueux.
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15 avril 2024
Quelques uns l'ont vu, mais c'est pour tous que tu dois l'écrire.
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Chaque heure te rapproche de ton paradis, la lumière se fait constamment plus vive.
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Ce n'est pas ma ville qui m'a fait tel que je suis, c'est moi qui l'ai fait telle qu'elle est.
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14 avril 2024
Tous les jours, de nouveaux mots s'allument, tous les jours une nouvelle fête commence.
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Tu surgis toujours là où on ne t'attendait pas, tu écris des choses imprévues.
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C'est à toi de créer des émotions qui pourront faire reculer le néant.
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13 avril 2024
Les bons jours, tes phrases parviennent à stopper la course du soleil.
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Méfie-toi de la colère noire des jaloux.
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Imagine un lieu, entre l'océan et les vignes, où soufflerait l'esprit des penseurs grecs.
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12 avril 2024
Quand tu écris, tu voles en plein ciel.
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Jour et nuit, tes textes restent tout contre toi, ils ne t'abandonnent jamais.
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Personne d'autre que toi n'a l'idée d'emprunter ce petit bras de mer.
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11 avril 2024
Tu ne fais plus qu'un avec ton texte et il vit en toi.
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Les bons jours, tu parviens à stopper la course du globe le temps de quelques phrases.
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Chaque matin, ton corps réclame sa potion magique.
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10 avril 2024
Sans que tu le recherches, les phrases t'ouvrent le c½ur.
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Les livres s'écrivent naturellement, puis, des années après, on les publie finalement.
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Parfois, tu crois porter le globe entier sur tes pauvres et frêles épaules.
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9 avril 2024
Laisse-toi porter par ton propre torrent.
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Parce que tout jaillit du paysage, tes textes décrivent le lieu où vivent tes personnages.
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Au printemps, les feuilles poussent à même le ciel.
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8 avril 2024
Tu seras toujours en quête d'une histoire.
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Je ne regrette rien de ce que j'ai traversé, j'étais vivant, j'apprenais.
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Chaque matin, le texte te prend par la main et t'accompagne au cours de ta journée.
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7 avril 2024
Le plus souvent, j'écris des choses que je n'attendais pas.
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Tu montes d'un ciel vers un autre ciel, tu gravis ta vie année après année.
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Soudain, les auteurs disparus me chargent de protéger le temple contre tous les intrus, quel rôle inattendu.
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6 avril 2024
L'écriture est cette chose que tu ne peux pas quitter.
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Même si tu les oubliais, tes textes ne t'oublieraient jamais.
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Au sommet de ta tourelle, par-dessus les nuages, tu vois tout du monde.
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5 avril 2024
Le texte et toi courez dans la même direction.
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Un début, un milieu et une fin, et tu atteins ton point d'arrivée avec élégance et rapidité.
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Écris un texte foisonnant comme un bosquet de printemps.
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4 avril 2024
Partout où tu vas, le texte marche avec toi.
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Tu écris comme on court, pour le seul plaisir de sentir ton corps agir.
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Naviguant au milieu des autres, tu ne rêves que d'une chose, t'échapper vers la haute mer.
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3 avril 2024
Ils s'effondrent tous les uns après les autres, toi tu t'accroches aux phrases.
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Tous les matins, je quitte mon pays pour un nouveau pays.
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Tu possèdes tout le ciel, tu possèdes toute la mer, tu possèdes tout ce que tu décideras dans l'univers des mots.
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2 avril 2024
J'écris avec aux pieds mes bottes de sept lieues, à chaque ligne cent kilomètres parcourus.
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Traversant dans la lecture mille histoires imprimées bien plus réelles que toutes celles de la soi-disant société.
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La grande idée s'est cachée sous des monceaux de phrases stupides que tu devras écarter une à une.
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1er avril 2024
Tu replies et tu déplies les années à volonté, quelle chance.
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Écrire, c'est attirer l'océan à soi.
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Littérature ou peinture, la vérité a été exhumée bien avant ta naissance et elle attend que tu la redécouvres.
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31 mars 2024
Les matins d'été te soutiennent dans ta quête.
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Encore écrire, et encore se lire et se relire, sans repos jusqu'à la fin des temps.
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Naturellement, tu n'es pas moraliste : tu n'enseignes pas, tu racontes.
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30 mars 2024
Plus le temps passe, moins tu es visible mais plus ta voix porte loin.
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Être heureux et se consacrer entièrement à ce dans quoi on est le meilleur.
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C'est avec facilité que tu trouves ta voie au milieu des lettres, chaque phrase sculptant le paysage.
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29 mars 2024
Chaque année, le monde renaît, et en secret toi aussi.
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Tu suis ta propre logique, à rebours de celle de tous les autres ou presque.
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Souviens-toi toujours que tu es au spectacle, et que l'½uvre jouée est une pièce comique.
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28 mars 2024
Gloire à toi qui a dressé ton splendide château au milieu du ciel.
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Ne parle que des personnes que tu as rencontrées ou dont tu as rêvé.
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Tel un grand artisan, tu travailles au mieux tes finitions et tes décorations pour rendre chaque phrase parfaite.
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27 mars 2024
À chaque nouveau livre, une nouvelle partie de toi gagne sa liberté.
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Tellement de phrases bancales et fausses qui s'effritent d'elles-mêmes, et laissent la place aux seules essentielles.
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Tu navigues jour et nuit, reliant sans cesse ton point de départ à celui d'arrivée.
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26 mars 2024
Entre cent chemins, tu cherches celui qui mène à l'océan.
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Le jour venu, tu te tiendras à l'endroit propice.
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Écrire, c'est aussi vivre sous la protection des présages.
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25 mars 2024
Tu laisses la grande roue du ciel t'emporter avec elle.
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Quoi qu'il arrive autour de toi, suis le plan.
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Ton livre sanctifie le monde et tout change enfin.
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24 mars 2024
Tu te tiens au plus haut de la montagne et tu questionnes l'avenir.
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Essaie d'écrire là où tu n'as jamais écrit, explore les terres inconnues.
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De ruelle en ruelle, les murs de la ville te protègent et le labyrinthe te guide.
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23 mars 2024
Bénies soient les nuits qui t'accordent le repos.
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Tu fixes tes paroles par écrit, puis tu attends que le vent les transforme en prières.
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Tous les midis, tu marches le long de ton océan de poche, la naissance de l'estuaire.
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22 mars 2024
Lentement, je progresse vers le firmament.
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Seules certaines phrases peuvent aller chercher les sentiments qui te préoccupent.
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Ne jamais ralentir, ne jamais laisser gagner les vieilles forces du vieux monde usé.
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21 mars 2024
Une nouvelle lecture fait éclore de nouvelles fleurs.
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Le livre réussi décrit une boucle, sa destination rejoint son origine.
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Tu continues tous les jours ta sainte vie, lire, dormir, écrire.
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20 mars 2024
Chaque matin, tu ajoutes à toi-même un autre toi-même, tu te démultiplies.
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Par chance, le présent me favorise et l'avenir m'attire.
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Un épais feuillage protège ta traversée du Temps.
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19 mars 2024
Puisses-tu ouvrir en grand les portes du ciel pour tous les corps lisant.
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Laisse le récit te guider à travers le printemps.
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Les péripéties s'enrouleront tout autour du globe, et tu mettras tes pas dans les leurs.
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18 mars 2024
Ton futur te regarde avancer vers lui, il t'attend et il t'encourage.
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Tu prends comme une photographie du monde, tu dresses un état des lieux.
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Souviens-toi, l'été ne finit jamais.
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17 mars 2024
L'auteur vide son sac, à la fin du livre il ne lui reste plus un mot.
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Une moitié de mes phrases a été écrite par le soleil, l'autre moitié par le ciel bleu.
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C'est tellement difficile d'écrire aux portes de la mort, il faut tracer le plus important dès maintenant.
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16 mars 2024
Chaque matin, la lutte avec les phrases pour aller vers un monde plus vaste.
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Les mots trouveront leur chemin sur la page et tout rentrera dans l'ordre.
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Tu avances sous les arbres, protégé par l'ouvrage du printemps.
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15 mars 2024
Des centaines d'auteurs disparus t'aident pendant que tu écris, ils veillent sur toi et protègent ta quiétude.
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Il y a tant de morts plus vivants que les prétendus vivants.
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Fendant les flots au pied des belles façades, tu t'évades au soleil couchant.
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14 mars 2024
Parfois, tu ralentis, tu hésites, tu comptes tes pas, puis tu reprends ta course sûr de ton but.
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Les histoires que tu te mets à raconter t'emmènent là où tu ne voulais pas aller.
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Les phrases se succèdent les unes à la suite des autres et frappent toujours la cible au centre.
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13 mars 2024
Les phrases ont besoin d'être écrites et réécrites chaque matin, la fatigue de la main n'est qu'une illusion.
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Face à la folie générale, nourris ta contre-folie.
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En écrivant, tu modifies l'espace à volonté, tu le déplaces et le fais entrer et sortir des livres sans effort.
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12 mars 2024
On racontera des choses sur moi, tout et n'importe quoi.
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Les bons jours, tu vis de prophéties.
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Chaque jour, je vais le long du fleuve jaune, écouter ce qu'il veut me dire.
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11 mars 2024
Grâce à ces phrases, tu reconstruis ta vie, tu la restaures et la retrouves comme au premier jour.
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La plupart des écrivains vivants ne te voient pas, et en effet tu n'es pas vraiment là.
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Sur la page devant toi, les lignes se succèdent comme les vignes desquelles un jour on extraira du vin.
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10 mars 2024
Tu te prépares pour un grand voyage, très long, très beau et très lointain, un livre supplémentaire.
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Sans fin tu fais tourner la roue du ciel.
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C'est depuis le futur que tu te lis, et même, pour tout dire, c'est depuis là-bas que tu vis.
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9 mars 2024
Il te faut écrire cent livres pour en obtenir un qui soit réussi.
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J'ai la plus grande patience, et devant moi autant d'années que nécessaire.
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Les rues dans lesquelles tu marches chaque jour sont, pour la plupart, des quais parés pour l'accostage.
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8 mars 2024
Écoute-toi longtemps, écris des semaines entières, relis-toi pendant des mois.
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J'avance dans mon texte sans me préoccuper de l'issue, au bon moment la fin arrivera d'elle-même.
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La solution à tous tes problèmes se cache dans les ciels de printemps.
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7 mars 2024
Chaque matin, il te faut refleurir.
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Même si tu tirais tes mots à pile ou face, tu gagnerais encore, les phrases sonneraient juste.
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Pour tout dire, la lecture te rend libre.
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6 mars 2024
Lorsque tu remontes ton grand filet de mots, tu y trouves toujours des merveilles.
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Chaque jour tu empruntes le même chemin, mais il est toujours différent, on n'entre jamais deux fois dans la même page.
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Comme on le sait, les péniches emportent tout avec elles, même la Seine.
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5 mars 2024
Les histoires ne veulent pas te quitter avant que tu les aies intégralement racontées.
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En allongeant le bras, tu crois toucher l'horizon et atteindre ton but, mais il recule chaque jour.
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Comme un cheval qui se change en dauphin, tu entres dans la mer puis tu escalades les vagues.
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4 mars 2024
Bientôt, à toi les grandes vacances, à toi le paradis sucré.
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Tes phrases passées, présentes et futures volent tout autour de toi, elles t'accompagnaient déjà avant et le feront encore après.
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Elles te prennent par la main et t'emmènent au bout du monde.
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3 mars 2024
Chaque matin, tu dois faire en sorte que le soleil se lève, et tu ne peux pas échouer.
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On ne publie jamais le dernier livre d'un écrivain disparu, mais seulement le premier de ses livres posthumes, et aussi le premier de tous ses livres à relire.
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Je m'assois seul sur un banc et j'attends que les histoires s'approchent.
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2 mars 2024
Quand tout va bien, mes livres et moi ne faisons plus qu'un.
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Prends ta place dans la procession des nuages qui traversent le ciel.
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Tu remplis tes livres avec tout ce que tu trouves dehors.
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1er mars 2024
Chaque jour, je recommence ma vie en mieux.
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Tu vas chercher le lecteur là-bas et tu le ramènes dans son ici.
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Je vis au gré de l'océan, marée basse, marée haute.
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NOTES :
- Le Carnet existe depuis 2007. Il est en cours d'archivage.
- La partie 2014-2016 paraîtra dans un délai
indéterminé sous forme de livre papier.