CARNET
Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.
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29 février 2024
Naturellement, les phrases aiment que tu les écrives.
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Puisse le soleil en se levant éclairer pour toi une nouvelle terre.
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Moins tu hésites et plus tes phrases sont justes.
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28 février 2024
Si tu peux aller si loin, c'est parce que tu marches jour et nuit sans interruption.
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Tant et tant de visions incroyables ont traversé ta rétine, en toute heure et en tout point de cette petite planète.
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Rien n'arrive au hasard alentour, tes phrases se contentent de replacer dans le bon ordre tous les mots entendus.
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27 février 2024
Ton texte ressemble à un port ouvert à tous les navires du monde, n'importe qui peut y débarquer un matin.
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Je ne suis pas responsable de ce que je dis.
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Comme on le sait, la patience n'est pas de la faiblesse.
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26 février 2024
Toutes les histoires que tu devais écrire se sont écrites et s'écriront encore.
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Chanceux homme qui vit dans son paradis.
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Les arbres viennent au devant de toi et forment une allée d'ombre pour accompagner tes pas.
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25 février 2024
Plus tu avances, plus le monde cède du terrain à ton nouveau pays.
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Chaque jour, tu traverses au moins trois vies, celle de l'écriture et de la lecture, celle avec tes proches, et celle nocturne de tes rêves et cauchemars.
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La moindre branche crée plusieurs autres branches, et ainsi vont les choses.
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24 février 2024
Le parfait soleil léger de l'été, tel est ton quotidien d'écrivain.
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L'extérieur t'envoie des mots, il nourrit ton texte en vue d'un monde nouveau.
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Toutes ces années oubliées du passé furent ton étrier.
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23 février 2024
Tu sautes toujours plus loin et plus haut, aucun obstacle ne peut te bloquer.
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Chaque matin, tu te baignes dans de nouvelles phrases.
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Il faut que tu quittes le bassin dans lequel tu navigues, il faut que tu gagnes le si jeune et si vieil océan.
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22 février 2024
Tes livres sont des barils de poudre, le lecteur l'étincelle.
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Mon bolide n'a besoin de personne, il est autonome et crée son propre mouvement.
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Tu tends vers l'été permanent.
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21 février 2024
Dans mes rêves, j'écris des phrases magiques qui sont toutes justes du premier coup.
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Par la seule pensée, tu voyages à volonté, passant de Venise à Bordeaux ou de Paris à Pétra.
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Les textes continuent de s'écrire contre vents et marées.
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20 février 2024
À mesure qu'elles sont lues, tes phrases transforment l'Histoire.
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Chaque fois que tu en as l'occasion, tu choisis de t'envoler.
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Ton bolide est le seul point stable de la galaxie, et tous tentent de s'y accrocher.
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19 février 2024
Tu écris pour n'avoir rien à regretter.
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Elle surnomme chacun de mes livres « Château Marco ».
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Ta vie, tu la traverses à la nage, liquide dans l'élément liquide.
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18 février 2024
En écrivant, tu retrouves miraculeusement tout ce que tu avais oublié.
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Bordeaux est un trésor, et le secret le mieux caché d'Europe.
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Avance comme un brise-glace, redonne à l'élément solide son antique forme liquide.
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17 février 2024
Certains sont gouvernés par la peur, tu l'es par la lecture et la joie qu'elle procure.
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Je retrouve toujours ma route au milieu du dédale parce que c'est moi le labyrinthe.
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Chaque nouvelle phrase est une boîte à ouvrir, et dont il peut sortir n'importe quoi.
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16 février 2024
La providence pourvoira à tes besoins, selon sa richesse et avec magnificence.
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Tu remplis patiemment un nouvel océan.
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La vérité prend du temps, elle s'écrit année après année.
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15 février 2024
Tu poursuis ton voyage à travers le système solaire, chaque atome est une lettre et tu baignes au milieu d'elles.
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Je suis le ciel.
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Écrire, c'est par avance partager ses restes.
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14 février 2024
Continue à remonter le courant, nage sans compter les heures.
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Il te reste à décrire les habitants de l'océan, les raies manta et les poulpes, les sardines et les requins, les étoiles de mer écarlates comme des coquelicots.
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Suis le bras pointant vers l'horizon, suis la déesse de la navigation.
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13 février 2024
Tous les jours, tu fais les totaux sur la page, additions, soustractions, divisions et multiplications.
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Vingt ou trente romans sont là sous tes pieds, il te suffit de creuser.
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Grâce à l'art des phrases, ta maison est partout.
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12 février 2024
Tu prends des forces partout où tu peux, un peu dans le vin, un peu dans la musique, beaucoup dans l'Art.
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Si j'ai la foi ? oui, oui, oui, je suis plein de mauvaise foi.
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De janvier à décembre, toute l'année, l'été s'impose à toi.
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11 février 2024
Finalement, tu écris exactement les phrases qui souhaitaient être écrites par toi, tu les combles.
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Puisque ton lit est entouré de livres, toutes les nuits tu dors dans une bibliothèque.
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Le château, ce lieu à l'intérieur duquel tu ne peux pas entrer, figure en quelque sorte dans tous tes romans.
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10 février 2024
Je voudrais pouvoir voler toutes les couleurs de l'air, les emporter avec moi et les garder toujours.
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À la fin, la littérature reconnaîtra les siens.
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Tu pousses les montagnes de toutes tes forces, et assez longtemps pour les faire bouger.
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9 février 2024
Puis un jour, tu comprends que tu écriras jusqu'à la fin de tes jours.
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L'autre monde, ce paradis, aura raison du vieux monde usé, la lecture emportera tout avec elle.
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Profite de ton invisibilité pour écrire et publier ce qui ne peut plus se dire.
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8 février 2024
L'écriture te ramène à ta vraie nature, l'état purement textuel.
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Tous les soleils du monde sont à ta portée.
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Malgré l'immensité de tes pensées, tu man½uvres sans difficulté.
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7 février 2024
Chaque livre devient soudain un panier à lumière.
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En effet, nous vivons des temps singuliers.
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Les textes sont les plus grands des amis, tous les lecteurs le savent.
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6 février 2024
Il faut que chaque phrase soit si juste qu'elle te donne raison pour toujours.
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Tu fais sortir de la nuit de magnifiques châteaux.
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À chaque nouveau texte, tu crois que la vérité ne peut plus t'échapper, et pourtant le chemin s'allonge.
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5 février 2024
Ils te craignent, t'envient, te méprisent, t'admirent, te dénigrent, et pendant ce temps tu continues d'écrire.
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C'est seulement quand un événement est entièrement terminé que tu peux le raconter.
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Tu distingues, dans le monde, des formes et des sens que personne ne remarque.
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4 février 2024
Tes futurs livres sont là, tu ne les vois pas encore, mais eux te voient déjà.
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Tu choisis tes mots, puis tes phrases, puis tes textes, tu te relis jusqu'à l'épuisement.
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Prenons de la hauteur, lisons les livres à un siècle de distance.
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3 février 2024
Tu progresses dans une jungle de mots qui t'est infiniment propice.
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J'essaie de ne jamais quitter la route qui croisera chacun de mes livres.
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C'est en prince que tu entres dans les grandes villes que tu visites.
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2 février 2024
Seules la lumière et la joie t'attirent, ce sont elles que tu veux écrire.
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Pour augmenter ma notoriété, j'essaie de faire croire que je suis décédé, en vain.
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La cause de tes phrases est toujours une juste cause.
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1er février 2024
Ton texte est un puzzle que tu résous lentement, mois après mois, année après année.
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Même si tu cours au c½ur d'une nuit obscure, tu fais confiance au récit.
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Quoi qu'il arrive, avec qui que ce soit et où que ce soit, il y a toujours l'espoir d'une bonne histoire.
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31 janvier 2024
Certaines phrases ont rendez-vous avec toi un jour.
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Emploie-toi à révéler le monde, à le montrer tel qu'il est.
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Le passé est une partie du futur, mais ce dernier est aussi un élément du passé, comme les deux jambes du corps d'un écrivain.
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30 janvier 2024
Généralement, tu écris des choses que tu n'attendais pas.
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Vois ta chance, il te suffit de te pencher pour ramasser les phrases.
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Au milieu des eaux, tu es comme insubmersible, avançant lentement mais sûrement.
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29 janvier 2024
Sans relâche tu ouvres ton horizon, tu écartes le rideau du monde.
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Ils ralentissent, tu accélères, et ainsi tu demeures invisible.
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Aucun doute, l'océan t'attend.
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28 janvier 2024
Tout ce qui te traverse chaque jour, tu le retiens pour le raconter.
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Puissent ceux qui te lisent vivre doublement en parcourant tes phrases.
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Au fil des collines, le paysage se déploie pour toi, il se crée instantanément au moment de ton passage.
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27 janvier 2024
Ce temps béni dont tu crois te souvenir, ne se tient pas dans le passé mais dans l'avenir.
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Construis tes propres ponts au milieu du ciel.
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Enfin tu reçois la juste récompense pour le labeur accompli et les années traversées.
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26 janvier 2024
Chaque jour, ton futur livre te fait grandir.
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Les phrases marchent avec toi, derrière toi, à côté de toi, et devant toi, elles t'accompagnent dans le désert jusqu'à ta terre promise.
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Te cabrant, bondissant, te lançant dans un fulgurant galop, en un éclair tu réduis l'espace.
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25 janvier 2024
Les lettres qui s'aiment entre elles, forment des phrases qui sont la vérité.
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Tu poursuis ton but sans te laisser détourner par la crainte ou l'hésitation.
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Sans relâche, il faut cultiver son jardin, le monde en sera métamorphosé.
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24 janvier 2024
Parfois tu sembles perdu dans la mer de tes textes, mais personne ne les connaît mieux que toi.
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Je jette des étincelles sur toutes sortes de sujets, parfois le feu prend, et le livre s'écrit naturellement.
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Tu veux marcher le plus longtemps possible au bord de l'eau, longer l'océan jusqu'à son extrémité.
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23 janvier 2024
Tu crois qu'il s'est écoulé une heure entre chacune de tes pages, alors qu'il s'est passé un siècle.
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Dès que tu as trouvé le point de départ de ton texte, son point d'arrivée apparaît distinctement.
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Ton heure viendra, et sera éternelle.
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22 janvier 2024
Dans chaque événement que tu vas raconter, tu places mille trésors pour les lecteurs futurs.
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Le courant décidé mène ta barque fragile vers un avenir radieux.
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Il te faut prendre conscience de l'étendue de tes pouvoirs sur les mots, et donc sur tout l'Univers.
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21 janvier 2024
N'oublie pas que tu es toi-même plus grand que toi.
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Malgré la fatigue, le découragement, l'égarement, ton texte sait toujours te retrouver.
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Dans certaines villes, le soleil couchant ne finit jamais.
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20 janvier 2024
Chaque aube est un magnifique départ.
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Tu te vois courant dans une forêt dont les arbres seraient les lecteurs de tes textes, cauchemar.
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Apprends à faire jouer tes livres dans le temps, à mieux conduire ton trésor.
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19 janvier 2024
Ton texte joue avec toi pendant son écriture, il connaît déjà sa forme finale mais il veut que tu la devines tout seul.
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Il te faut planer très haut au-dessus de ce que tu écris.
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Tes phrases sont tes plus grandes amies depuis la nuit des temps.
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18 janvier 2024
Ce qui a été oublié, tu dois le rappeler, ce qui a été égaré, tu dois le retrouver.
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Chaque fois, tu surgis là où on ne t'attend pas.
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Curieusement, tous feignent d'ignorer ta présence et te laissent le champ libre, merci à eux.
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17 janvier 2024
Parfois je ne sais plus qui je suis, heureusement mes phrases le savent et me ramènent chez moi.
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Ils te cherchent tous ici, alors que tu n'es plus là.
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À chaque pas tu t'élèves, ta route est un escalier perpétuel.
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16 janvier 2024
Tu n'es pas d'un seul lieu, tu es de tous les endroits où tes textes sont lus, tu es de partout.
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Chaque jour, quelques lettres déplacées, quelques mots supprimés ou ajoutés, le texte glisse lentement sur lui-même.
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Quand tu te baignes dans la mer, les courants s'arrêtent et te demandent où tu veux qu'ils t'emmènent.
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15 janvier 2024
Le plus souvent, ce qui s'est vraiment passé, pour toi et en toi, mérite d'être raconté.
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Je bâtis des maisons, puis des villes, puis des ponts, je crée des montagnes, puis des océans, des planètes, des soleils, des galaxies, et davantage encore.
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Ton existence fonce à vive allure, et tu ne parviens à en mémoriser que d'étroites parcelles.
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14 janvier 2024
Aussitôt qu'ils sont lus, tes textes ne t'appartiennent plus.
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Les livres empruntent dans le monde des chemins impossibles à prévoir, et dans un but que personne ne connaît.
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Devant toi chaque jour, l'horizon ouvert sur des kilomètres.
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13 janvier 2024
Tu dois habiter dans tes phrases, dormir et manger à l'intérieur d'elles.
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Au milieu du tumulte, des images et des sons, tes émois trouvent toujours une voie.
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Comme tu sais où te tenir, tu n'es pas en péril, ta juste place te protège.
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12 janvier 2024
Chaque matin, tu espères le repos et la félicité, mais il te faut toujours attendre encore.
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Tellement de feuilles mortes à écarter pour retrouver les racines.
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En songe, tu nages sans fin dans les eaux translucides de mers tropicales.
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11 janvier 2024
Là où tu vas, tu devras être seul, mais derrière toi, un jour, une porte s'ouvrira.
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D'abord tu localises le point de fuite, puis tu t'y installes et tu décris tout ce que tu vois.
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Imagine, tu serais un arbre qui au lieu d'y monter, descendrait du ciel.
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10 janvier 2024
Cent bras t'ont poussé sur le corps, tu les sens, ils te rendent puissants et ils te rassurent.
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Je ne sais pas qui je suis, je sais seulement ce que j'écris.
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Pourquoi ne pas voir ce qui t'entoure, pourquoi vouloir aller là où tu te trouves déjà ?
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9 janvier 2024
La foule de tes récits te protège, leur écriture te soutient.
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Certains mois, tes rêves nocturnes sont moins étranges que ta vie quotidienne.
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Tu embarques avec toi des milliers de lecteurs.
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8 janvier 2024
Ton texte a besoin de toi, il veut que tu le libères et l'amènes au jour.
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Ils croient te voir, mais ils ne regardent que ton ombre, tu es déjà très loin.
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Au moins une fois par an, atterrir au paradis.
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7 janvier 2024
Tu possèdes autant de corps que tu as écrit de livres.
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Pariant tout sur tes phrases, tu es certain de gagner un million de fois la mise.
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J'écris caché, mais mes textes sont lisibles en plein jour.
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6 janvier 2024
L'écriture a exaucé, exauce, et exaucera, tous tes désirs.
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Ta route est tracée si clairement, tout en étant encore à inventer, elle est à la fois passée et future.
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Tu habites dans ton texte et tu vis à son rythme.
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5 janvier 2024
Tu n'es qu'un spectateur observant son propre texte développer seul sa vie intérieure.
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Comment faire pour rester au paradis perpétuellement, et comment faire pour le raconter, et donc le partager.
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Te pensant encore éloigné de ta destination, tu t'en trouves pourtant si proche.
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4 janvier 2024
Mes ennemis ne dorment jamais.
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À la fin, inexplicablement tu gagnes sur tous les tableaux, le présent, le futur, le passé et la postérité.
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La ville dans laquelle je marche n'est pas toujours celle dans laquelle je suis, mes yeux voient d'autres murs, d'autres ciels et d'autres soleils.
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3 janvier 2024
Rien n'est fortuit dans ton périple, chaque détour a sa raison d'être.
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Ces centaines de petits poissons rouges, qui te regardent pantois, sans comprendre où tu vas.
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D'autres temps, d'autres lieux : sept siècles après, demain viendra une nouvelle Renaissance.
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2 janvier 2024
Chaque trimestre, un nouveau navire pour un nouvel océan, chaque trimestre un nouveau roman, et ainsi vont les choses.
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Tu travailles à la lettre près, tu ajustes toutes tes phrases au dixième de millimètre.
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Ne te fie pas aux cartes, suis la plus chaude lumière, c'est le bon chemin.
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1er janvier 2024
Jette un pont entre ce vieux monde usé et le nouveau monde, lumineux et si mélodique, celui des lettres ravies d'être réunies.
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Les mots ont autant besoin de moi que j'ai besoin d'eux, nous avons une vie à parcourir ensemble.
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Puissent tes textes rester une vague qui déferle sans jamais s'arrêter.
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NOTES :
- Le Carnet existe depuis 2007. Il est en cours d'archivage.
- La partie 2014-2016 paraîtra dans un délai
indéterminé sous forme de livre papier.