Carnet

CARNET

Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.





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31 août 2024

Les bons jours, tes phrases donnent la parole aux rêves.

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Je tire le fil, je remonte le temps des corps que j'ai rencontrés.

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Tu navigues sur un océan d'or pur.

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30 août 2024

J'avance avec mes morts, je les fais marcher jusqu'à ce qu'ils ressuscitent.

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Pour vivre heureux vivons cachés, pour écrire vraiment restons cachés.

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Tu veux te tenir aussi haut que possible, parce que tu veux voir toujours plus loin.

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29 août 2024

Durant toutes ces années, tu t'es cherché, et finalement tu t'es trouvé, tu as gagné ton pari insensé.

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Si tu écris, c'est parce que tu veux voyager, les lignes tracées sont de lointains périples.

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Tu cherches à libérer tous les prisonniers, que chaque lecteur parvienne à s'échapper.

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28 août 2024

Ce sont les phrases qui viennent t'accoster, elles sont curieuses de toi, elles veulent mieux te connaître.

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J'espère que j'aurai assez de temps pour raconter toutes les histoires que j'ai traversées.

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Bien éclairée, la nuit peut défier le jour.

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27 août 2024

L'été tu attends l'hiver et l'hiver tu attends l'été, tu attends toujours quelque chose, le futur est ton dieu.

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Les mots justes trouveront chaque fois leur place à la lisière de ce vieux monde usé.

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Tu tiens le fil de ton histoire aussi fermement que si c'était le chemin de ton existence.

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26 août 2024

Les histoires empruntent des chemins que tu ignores jusqu'à ce que ton écriture les dévoile.

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Sautant à travers les vagues comme si tu voulais tisser les flots.

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Tous les boutons ne fleurissent pas, mais avec la multitude et avec le temps, des bouquets éclatent tout autour de toi.

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25 août 2024

Les mots viennent de très loin pour toi.

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Patiemment, tu ramènes à la vie le plus de disparus possible.

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Un livre réussi est une radieuse anomalie.

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24 août 2024

La providence prend la forme qu'elle veut, à toi de trouver ta place en elle.

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Sans effort, j'accompagne la procession des nuages du ciel.

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Imite le sage, avance sur une route que nul ne peut bloquer.

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23 août 2024

Oui, vraiment, plus la mer est profonde et mieux tu flottes.

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Je n'ai pas peur, parce que j'écris la vérité rien ne peut m'arrêter.

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Mille histoires que tu avais oubliées et que les phrases t'ont soudain rappelées.

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22 août 2024

Une vie traversée tout entière comme un immense rêve sans cesse renouvelé.

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Les phrases coulent comme un fleuve, elles ne s'arrêtent jamais de passer, à toi de les saisir.

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Dressé de toute ta hauteur, un pied dans chaque ville et la tête en plein ciel.

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21 août 2024

C'est parce que des choses extraordinaires ont eu lieu, que des textes peuvent apparaître ensuite.

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Un matin, je lèverai l'ancre pour toujours, et des livres prendront ma place.

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Si tu as vécu l'instant, si tu l'as même simplement rêvé, tu peux le faire vivre à autrui en l'écrivant noir sur blanc.

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20 août 2024

Trois mille fois la même histoire, relue et récrite pour qu'elle soit enfin bien dite.

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Nouveau temps, nouveau mois, nouveau texte qui sort de toi.

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Que tes phrases soient les lumières de la nuit présente.

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19 août 2024

Tous les jours, il te faut monter sur la scène et raconter une nouvelle histoire.

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J'écris en apportant avec moi tout mon passé et tout mon futur.

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Tu n'es jamais trop nombreux à l'intérieur de toi.

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18 août 2024

Tu progresses à l'aide des livres, page après page, toujours en mouvement.

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La plupart du temps on ne te comprend pas, mais parfois si, et c'est une très grande joie.

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Sable, océan, nuages flocons, ciel bleu, et au milieu l'incontestable soleil, telle est l'équation.

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17 août 2024

Plus tu avances, et plus tu as l'obligation d'avancer davantage.

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Je possède mon havre secret, il me protège de tous les ouragans et tous les éperonnages.

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Il est nécessaire de rebâtir un vrai jardin, à la lisière de la forêt et près de l'océan.

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16 août 2024

Chaque matin, de prodigieux vaisseaux viennent s'amarrer à ton quai.

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Est-ce toi qui donne des pouvoirs à ton texte, ou est-ce ton texte qui te donne des pouvoirs ?

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C'est en écrivant que tu penses, c'est la phrase seule qui change le sens du monde.

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15 août 2024

Les vraies révolutions sont d'abord invisibles.

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Par beau temps, le monde vient à toi, et les textes s'écrivent pour ainsi dire tout seuls.

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Le secret, c'est d'avancer encore plus vite que la planète ne tourne, environ deux mille kilomètres à l'heure.

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14 août 2024

Chacune des étoiles du ciel a été un jour un soleil.

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Le monde sent que mes mots sont en train de le modifier, alors il me sourit.

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Tu t'es rendu là où les histoires t'appelaient, tu n'as pas à t'excuser.

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13 août 2024

Écris comme si tu ne devais être lu que dans mille cinq cents ans.

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Chaque mot est choisi, et il renforce toujours ceux qui l'ont précédé.

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Tu travailles à l'extension de ta souveraineté, que tes textes portent toujours plus loin.

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12 août 2024

Voilà, c'est fait, une fois de plus tes phrases ont enfoncé le monde.

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Certaines grandes villes sont si exceptionnelles, qu'elles amènent l'océan jusqu'à elles.

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Aussitôt descendu de la montagne, tu marches dans la vallée verte en direction du prochain sommet, tu n'es jamais fatigué.

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11 août 2024

Écris simplement ce dont tu as besoin, le jour venu l'Art reconnaîtra les siens.

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Je vis d'autres heures, je respire un autre oxygène, j'admire d'autres arbres et d'autres fleurs, mon corps mute.

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Chaque nuage est utile au ciel, chacun de tes mots doit être indispensable au livre que tu veux composer.

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10 août 2024

Tu progresses sur un échiquier à soixante-quatre couleurs, trente-deux chaudes, trente-deux froides.

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Pour le vaincre, je surprends l'ennemi, j'envahis le territoire de mon envahisseur.

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Tes textes sont tes meilleurs alliés, ils te protègent, ils te sauvent, ils te glorifient.

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9 août 2024

Comme la grande dune, tu es une montagne qui marche.

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Pendant l'été, alors que tous ralentissent, toi tu accélères.

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Chaque jour, il te faut agrandir ton être, repousser les frontières de ton trop petit corps.

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8 août 2024

Un certain futur t'accueille avec gratitude et joie.

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Tout le monde te voit comme si tu te trouvais ici, alors que tu te tiens déjà ailleurs, plus loin, plus haut.

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Parce que tu as triomphé de la gravitation, le ciel est ton gazon.

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7 août 2024

Rien de plus haut que tes mots, rien de plus flagrant et vrai.

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Je vis dans au moins quatre corps, celui de mes lectures, celui de mon écriture, celui de ma vie éveillée, et celui de mes songes nocturnes.

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Le futur t'offrira tout ce dont tu as besoin, tout ce que tu espères.

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6 août 2024

À chaque lecteur, son paradis retrouvé.

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Tu écris tes livres à la poursuite des prophéties, tu les énonces puis tu les réalises.

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Tous les jours, ton navire glisse sur une mer de bronze.

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5 août 2024

On t'attend quelque part, tu arrives ailleurs, privilège de l'auteur.

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Il faut que tu agrandisses le ciel.

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En écrivant autrement, tu deviens un autre.

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4 août 2024

Tu rempliras toutes les pages avec ton écriture, tu rebâtiras le monde sur de nouvelles bases.

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Tout va bien, tu seras à l'heure pour ce grand rendez-vous avec toi-même.

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Tu n'arrêtes jamais de monter, merveille de l'écoulement du temps.

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3 août 2024

Écris depuis l'estuaire, que tes phrases se jettent dans l'océan.

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Les histoires t'entraînent à leur suite sans te laisser le choix.

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Un auteur qui vivrait à moitié ne parviendrait pas à penser, encore moins à écrire, triste sort.

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2 août 2024

Action-réaction, écriture-lecture, c'est le secret de ta propulsion.

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L'horloge ne m'attend pas, donc je n'attends pas mes supposés semblables.

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À chaque paragraphe un nouveau départ, à chaque chapitre une nouvelle vie, c'est la résurrection permanente.

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1er août 2024

En un sens, tout ce que tu aimes est à toi.

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Ton texte devient le texte d'un autre, le fils de ton futur.

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Ce n'est pas toi qui changes ta façon d'écrire, c'est ta façon d'écrire qui te change ligne après ligne.

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31 juillet 2024

Discrètement, les éléments de ton nouveau monde se mettent un à un en place.

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Dans tes livres, bientôt tu vas frapper fort.

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La nuit, tu marches à la lumière des lampes merveilleuses.

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30 juillet 2024

Ce ne sont pas des cathédrales que tu dresses, mais des cités entières, des montagnes, des planètes.

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Ta patience est immense, ta mémoire colossale.

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Tu progresses comme un fleuve partant dans toutes les directions, tu copies l'océan.

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29 juillet 2024

Dans tes livres, de grandes choses se préparent.

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Par une soudaine accélération, tu rattrapes et tu dépasses ton ombre.

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La ville a été désertée, tu peux enfin t'y installer, où tu veux, comme tu veux.

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28 juillet 2024

Chaque matin tu marques des points contre le vieux monde, mais il ne le sait pas encore.

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Parce que je m'occupe de démonter pièce par pièce la fausseté, je ne peux pas me contenter de l'imperfection, ni jamais me reposer.

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Prépare ton départ vers des cieux plus doux.

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27 juillet 2024

Ta rivière est lente mais elle est permanente.

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Tu ne sais pas où tu es tant que tu ne l'as pas écrit.

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Pendant que tu les composes, tu appelles chacun de tes livres Jardin de la félicité.

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26 juillet 2024

Ton texte t'a rempli de force, et tu as été délivré de la gueule du lion.

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J'attends mon paradis, j'y travaille chaque minute, je m'en rapproche chaque jour.

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Vivre là-bas, avec ce pur reflet de toi-même, c'est tout ce qui compte.

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25 juillet 2024

Chaque matin, les phrases me saluent et me souhaitent bon voyage.

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Les histoires sont en toi comme l'eau sous la terre, elles jaillissent sans difficulté.

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Parce que les lettres et les mots préexistent à tout, elles trouvent naturellement leur place n'importe où et n'importe quand.

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24 juillet 2024

Tu ne sais jamais dans quel pays va t'emmener ton texte.

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Un jour, j'habiterai un rectangle contenant des carrés, et ce sera l'éden.

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C'est toi que tu veux sauver, mais en le faisant tu sauves aussi des phrases du néant.

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23 juillet 2024

Tout le monde te voit, mais personne ne parvient à expliquer ce que tu représentes ici-bas.

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Mes livres sont assez grands pour se défendre tout seuls.

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Contente-toi d'écrire et de vivre, ton éditeur s'occupe du reste.

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22 juillet 2024

Les heures qui s'additionnent renforcent ta position et préparent un avenir radieux.

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Toute la journée naviguer.

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La chose que tu te répètes pendant que tu écris : maintenant tu es libre.

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21 juillet 2024

Ton soleil perce tous les nuages.

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Mon texte prophétise les miracles que j'accomplirai bientôt, c'est ainsi que les romans s'écrivent.

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Chaque seconde cinq nouveaux mots, chaque minute cinq nouvelles lignes, tu avances rapidement et sûrement.

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20 juillet 2024

Tu reviens de là où toi seul est allé, tu as tout retenu, tu vas tout raconter.

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Ainsi, tu ajoutes au monde ta pierre, et même ton corps.

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Tout commence chaque fois par deux ou trois phrases, petit arbre deviendra grand.

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19 juillet 2024

Les histoires que tu écris te mènent là où elles veulent aller, inutile de leur résister.

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Puisses-tu compter trois aubes dans une seule journée.

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Tous les ans composer un nouveau roman, tous les deux ans en publier un au hasard, et archiver l'autre.

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18 juillet 2024

Rien n'est jamais perdu, tu n'es jamais perdu, tu es comme l'éternité, tu es retrouvé.

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Une chose après l'autre, et toutes les actions dans la même direction, voilà la bonne méthode.

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Chaque jour, tu travailles d'arrache-pied sur ta machine à rêves.

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17 juillet 2024

Tu n'as pas d'autre abri que les livres lus et à lire.

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J'avance au-dessus du vide, mais tout est merveilleux car je marche en plein ciel entre les oies cendrées.

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Heureux homme, tu ne vis pas dans le même espace-temps que tes supposés collègues.

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16 juillet 2024

Tu écris un texte pour qu'il t'emmène dans un lieu qui jusqu'alors n'existait pas.

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Mesure ta chance d'être né voilier.

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Tout comme au tennis il faut un bon partenaire, c'est grâce au futur que tu peux jouer à ton meilleur niveau.

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15 juillet 2024

Au fil des ans, ton être tend à accroître son être.

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Est-ce que quelqu'un m'entend ? est-ce que quelqu'un me lit à cette seconde précise ? Oui.

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Les phrases en devenir doivent se frayer un chemin à travers la jungle du monde.

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14 juillet 2024

Ton texte te donnera plus que tout ce que tu pouvais imaginer.

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Sois celui qu'enfant tu voulais être.

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Un demi-siècle t'attend encore sous ce ciel glorieux.

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13 juillet 2024

Lentement, un chemin se dessine pour toi.

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Encore un jour, encore un coup de dé, et chaque fois tu parviens à doubler ta mise.

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L'écoulement du temps fait le travail tout seul, il détruit tes textes ou bien il les sanctifie.

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12 juillet 2024

Pendant ta lecture, tu sais qui tu es.

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Le chemin est si long jusqu'à la terre promise, les livres sont si lents à naître, des mois, des années, et même des décennies.

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La fatigue n'a pas de prise sur ta façon d'écrire.

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11 juillet 2024

Comme le récif résistant éternellement à l'assaut des vagues, tu ne prêtes aucune attention aux forces opposées.

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Puissent toutes tes phrases courir dans la même direction.

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Les livres fermés ressemblent à des bateaux tirés sur le sable, dés½uvrés et presque emprisonnés.

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10 juillet 2024

Je suis venu ici pour voir si l'avenir tenait ses promesses.

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C'est ainsi que tu es le fils de tes livres.

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À toi de dénicher la trouée de ciel par laquelle t'envoler.

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9 juillet 2024

La forme de ce qui arrive n'est jamais connue.

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Finalement, l'aurore d'or succède à la nuit sombre.

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À l'instant exact où tu ressens la faim, la réalité se met à te nourrir.

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8 juillet 2024

Tu es bien plus grand que les plus hauts immeubles, le ciel n'est pas ta limite.

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Encore et toujours spectateur du grand tohu-bohu.

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Reste attentif à tes phrases, concentre-toi sur tes écrits, qui sont donc tes pensées.

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7 juillet 2024

Chaque jour, tu salues le jeune océan.

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Je compte les lettres, je compte les mots, je joue et je gagne encore.

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Dans ton monde de lecture, tout commence, finit, et recommence toujours, dans la joie de l'éternité.

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6 juillet 2024

Comme les vagues de l'océan, rien ne peut t'arrêter.

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Jour et nuit tu écris, quelques heures sur la page, le reste du temps par la seule pensée.

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Même les arbres t'aideront, ils se déracineront et ils te suivront.

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5 juillet 2024

Travaille à ta nouvelle vie, écris-la et elle s'exaucera.

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L'auteur a vécu dans toutes ses lignes, il y vit encore.

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Ton corps est comme un paquebot, il bondit d'une terre à l'autre et laboure toutes les mers du globe.

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4 juillet 2024

Au c½ur du chaos, ta vitesse te protège et tu peux échapper aux flammes.

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En écrivant, j'installe le futur au milieu du présent.

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Des milliers de mots se collent à ton corps et te font une armure.

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3 juillet 2024

L'étincelle finit toujours par jaillir au hasard d'une ligne.

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Trouver les bonnes histoires et les écrire de façon à ce que leur lecture soit bouleversante, c'est tout ce qu'on me demande.

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Bien sûr, tu cours en pleine obscurité, mais tu as confiance dans les phrases.

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2 juillet 2024

Dans mille ans tout sera oublié, sauf les histoires qu'on a su écrire vraiment.

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Laisse les abrutis à leur pauvre vie, fuis-les au plus vite.

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Avec une seule parole, tu fais pivoter le monde et tu peux le sauver.

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1er juillet 2024

Protège la route sur laquelle tu marches, ne te laisse arrêter par personne.

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Tout va bien, j'ai pris de l'avance sur moi-même.

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Généralement, ta vie se déroule toujours en été, en appui sur ton passé.

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   SUITE >>>>>





NOTES :

- Le Carnet existe depuis 2007. Il est en cours d'archivage.

- La partie 2014-2016 paraîtra dans un délai indéterminé sous forme de livre papier.