CARNET
Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.
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30 septembre 2021
Appuie-toi sur tous les événements et retourne-les à ton avantage.
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La voie est grande, le ciel est grand, la terre est grande, et tu es grand également quand tu te règles sur eux.
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La vitesse reste une de tes forces, tu es toujours le futur.
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29 septembre 2021
Tout ce que tu as écrit te reste inconnu, une fois les phrases installées tu ne reconnais plus rien, c'est le nouveau monde qui naît.
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Mystérieusement, le ciel bleu t'accorde l'immortalité.
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Pour plaisanter, tu expliques que tu construis ta propre cathédrale, que tu crées une nouvelle religion.
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28 septembre 2021
Impossible de savoir si tu n'atteindras jamais ton but, ou si tu le touches déjà du doigt.
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Même la nuit, les phrases continuent de tourner sur elles-mêmes.
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Cale tes pas sur la procession du ciel.
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27 septembre 2021
Tu cours en rêve et tu cours éveillé, tu ne t'arrêtes jamais.
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Je pars, je m'enfuis, je fais semblant d'écrire mais je pars, écrire c'est toujours partir.
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L'océan l'été, l'odeur des pins et le goût du sel, le sable et le vent puissant qui balaie les vagues.
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26 septembre 2021
Par tes phrases, tu vas déplacer les bornes.
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Que le monde me fiche la paix, que tout prenne fin, et que je dorme heureux dans les siècles des siècles.
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Malgré les apparences, tu es un homme des bois, vivant parmi les arbres, silencieux et immobile comme eux.
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25 septembre 2021
Tu relies un point à un autre, et les phrases se dressent soudainement d'elles-mêmes.
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Marchant à l'abri des récits, comme s'ils étaient ton toit.
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Même si tu ne sais pas ce que tu écris vraiment, les phrases le savent pour toi.
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24 septembre 2021
En définitive, tes textes sont asez grands pour se défendre tout seuls.
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J'ai dormi, j'ai rêvé, j'ai vécu, j'ai écrit, j'ai aimé, et tout s'est mélangé.
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Naturellement, tu avances le long d'une allée de fleurs.
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23 septembre 2021
N'oublie jamais que tu marches dans la trace des géants.
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Tu guides moins les mots qu'eux-mêmes te guident.
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Accorde à tes phrases la plus grande confiance, ne te soucie plus de rien, elles s'occupent de tout.
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22 septembre 2021
Sans cesse, et dans un grand rire, tu pointes le ciel du doigt.
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Plus je suis caché, plus j'écris facilement.
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Aie la plus grande confiance dans les phrases du matin, celles qui paraissent sans origine.
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21 septembre 2021
Par la grâce des mots, tu relies ton départ et ton arrivée aussi vite que l'éclair.
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Tu fais basculer à nouveau ton lecteur dans son propre corps.
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C'est toi qui relie les mondes entre eux, tu es l'irremplaçable pont.
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20 septembre 2021
La vérité est une apparition, elle ne s'annonce pas, elle vient quand elle veut.
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Je demande aux mots d'éclairer ma lanterne.
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Tu déplaces des montagnes, c'est pour ça que c'est si lent et si difficile.
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19 septembre 2021
Utilise à ton avantage ces précieux vents contraires.
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Je ne sais pas qui je suis, et là se trouve ma chance, je reste à découvrir.
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Avançant dans ton propre sillage, tu te déplaces de plus en plus vite.
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18 septembre 2021
Les montagnes m'emportent autant que je les emporte, le paysage est balayé par la tempête du Temps et moi avec lui.
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Puisque tu tiens le monde tout entier dans la paume de ta main, décris-la.
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Je voyage quand je veux et comme je veux, je ferme les yeux puis je les rouvre, et j'écris ou je lis.
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17 septembre 2021
Les phrases sont tes reines, ce sont elles qui te mènent.
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Heureusement, ce n'est pas toi qui te bats, tes textes le font pour toi.
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La succession de tes pensées forme une immense carte que l'on peut lire du ciel.
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16 septembre 2021
Sous cent prétextes, l'adversaire cherche en réalité à te détourner de ton seul but, écrire juste.
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Je ne sais pas freiner, seulement accélérer, et ainsi échapper au danger.
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Préserve toujours en toi la plus grande santé.
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15 septembre 2021
Tu perces la nuit aussi vite que tu peux, l'avenir te donnera raison.
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Parce que je ne me vois pas le faire, je parviens avec facilité à marcher sur un fil.
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Appuie-toi sur les arbres et sur leur feuillage, ce sont tes meilleurs alliés.
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14 septembre 2021
Il te faut l'admettre, dorénavant la Terre tourne autour de toi.
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Un autre temps et un autre espace, mais cependant toujours ton corps, entier et de plus en plus fort.
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Tu marches nuit et jour, sans tenir compte ni de la peur ni de la fatigue.
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13 septembre 2021
Les mots trouvent tout seuls leur place à l'intérieur des phrases, mais ils ont besoin que tu les regardes faire.
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Le soleil seul ne peut créer l'été, il faut aussi la chaleur, le vent, le sable et l'océan.
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Trouve la fontaine qui devra se tenir au centre de tes livres.
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12 septembre 2021
Les bons jours, avec une extraordinaire facilité, tu déplies ton récit.
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Je bâtis des certitudes, j'utilise des phrases pour réduire le désordre.
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Tu repousses toujours plus loin l'ancien monde afin d'accélérer la venue du nouveau.
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11 septembre 2021
Laisse le courant du fleuve trouver la juste route pour toi.
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Chaque fois que cela te semble nécessaire, tu te règles sur le cours naturel.
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Que mille fleurs s'épanouissent, que mille livres rivalisent.
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10 septembre 2021
En écrivant, tu pars le plus loin possible.
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Ayant une certaine pratique des folles et des fous, tu fais tout ton possible pour les fuir, mais parfois ils te poursuivent.
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Laisse le ciel te rendre ta lumière et toutes tes couleurs.
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9 septembre 2021
Il te faut ramener les phrases de tellement loin, que c'en est effrayant.
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Je m'éteins et je m'endors pour trois mille années, le temps de me reposer.
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À moi, les tunnels nombreux et secrets par où sillonner la Terre à la vitesse de l'éclair.
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8 septembre 2021
Tu attends avec une infinie patience l'arrivée de vents favorables.
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Apprends à te déplacer sur une route que personne ne peut bloquer.
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Quelque chose a eu lieu, tes phrases en retiennent l'ombre.
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7 septembre 2021
Les rues de Paris se souviennent et te parlent, et elles comptent sur toi pour écrire.
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Tu te tends très lentement pour mieux ensuite te détendre soudainement, plus rapide que l'éclair.
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Les mots, les phrases, les paragraphes, les chapitres, emportent tout sur leur passage, y compris toi et les autres corps.
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6 septembre 2021
Établis ton royaume parmi les fleurs et les palmiers, au milieu d'une jungle paisible et lointaine.
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Instinctivement, tu comprends que si tu ne te déplaces pas immédiatement, tu deviendras une cible.
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Parce que tu restes sans cesse en mouvement, tu ne peux pas être capturé.
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5 septembre 2021
Tous tes textes passés et futurs te soutiennent, ce sont eux qui te sauvent.
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Je suis né des centaines de fois.
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Tu as marché sur l'eau, tu marcheras sur les nuages.
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4 septembre 2021
Un million de mots convergent vers toi pour soutenir ta bataille.
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Je parviens à écrire parce que je n'ai pas peur.
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Les journées, comme une succession de couleurs.
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3 septembre 2021
Tu décris tout simplement des cercles de plus en plus larges, plus rapides et plus lumineux.
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Même dans les situations les plus inextricables, tu trouves une issue favorable.
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Toutes les phrases de vérité, il te faut à un moment ou un autre, les écrire à la main.
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2 septembre 2021
Remercie tes ennemis, qui sans s'en douter, te rendent plus vif, plus profond, plus doux, plus grand.
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À la fin, ce sont toujours les morts qui gagnent et qui sauvent les vivants.
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Que la paix soit sur toi, dit le lion du saint patron de Venise à son évangéliste.
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1er septembre 2021
Les bons jours, le ciel t'appartient dans sa totalité.
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Une seule phrase équivaut à mille mondes.
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Naturellement, tu es tout ce dont tu ne te souviens pas.
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31 août 2021
N'oublie pas, le poète a dit que le ciel nourrira les étoiles.
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Un jour, tes souvenirs seront ton bien le plus précieux.
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Chaque soir, au-dessus de l'horizon, une dernière fois les cieux prennent feu.
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30 août 2021
La nuit, tu cours encore plus vite, tu rattrapes ton retard du jour.
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Pour qui saura te lire, tu es une horloge qui donne toujours l'heure juste.
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Lorsque tu hésites, reviens aux couleurs primaires, rouge, jaune, bleu.
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29 août 2021
Un à un, tu révèles les rouages des corps.
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Je dors, je lis et je ris depuis tant d'années, depuis la nuit des temps.
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Tu t'es embarqué pour un très long voyage le jour où tu as commencé d'écrire.
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28 août 2021
Ne regarde pas le chemin parcouru, ravis-toi de celui qui reste à faire.
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Mon sommeil est ma boussole, mieux je dors et plus mon cap est sûr.
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Tu marches entre la plage et l'océan, tu n'es ni l'une ni l'autre, tu es l'écume.
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27 août 2021
Ouvre toutes les boîtes de Pandore, libère tous les vents.
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Étrangement, mes ennemis semblent peu nombreux et peu motivés.
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L'été, tu marches sous un ciel de feuilles.
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26 août 2021
Je cherche aveuglément, et parfois je trouve fortuitement.
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Ton corps se consacre à la transformation de la nourriture en pensée.
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Chaque soir, le sommeil et le rêve ont raison de moi.
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25 août 2021
Par quel miracle tu réussis à flotter, voilà ce que tu ignores.
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Parce qu'il s'agit de renverser le monde, l'effort à produire sera titanesque.
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Tes phrases, lorsqu'elles sont exactes, distribuent leur jugement.
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24 août 2021
À chaque page, tu avances en pleine obscurité, mais toujours droit devant toi.
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Je viens de l'autre rive, j'ai enjambé le gouffre.
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Par la seule grâce de la chance, tu remets en ordre les lettres, tu reformes les mots et tu engendres la joie.
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23 août 2021
Tu ne cesses de t'étonner d'être né.
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Toute la journée tu es concentré sur l'histoire à raconter, puis la nuit venue tu t'offres totalement au sommeil.
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Tes congénères semblent perdus, mais toi tu t'es trouvé.
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22 août 2021
Tu t'imagines que tu chutes alors que tu lévites, ne crains rien.
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Je m'accroche au moindre souvenir, il m'arrime en moi.
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Tu fais en sorte que le jardin merveilleux soit tout ce qui t'entoure.
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21 août 2021
Tu ne t'intéresses plus qu'aux milliers de fleurs, au ciel bleu, aux hirondelles rapides, et au feuillage des arbres.
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Je tends la main, je saisis, puis je décris ce que j'ai saisi.
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En se couchant, le soleil emporte le ciel et tous ses nuages, il tire la couverture à lui.
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20 août 2021
L'océan m'amène des mots, en retour je lui confie des phrases.
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Le monde avance avec toi, il s'arrime à tes livres et se déplace ainsi.
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Je m'applique chaque jour à entretenir mon rire, préserver ma joie intérieure.
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19 août 2021
Heureux homme, tu as la chance de pouvoir voler, planer à volonté au-dessus des années.
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L'univers parfait existe, c'est ta bibliothèque, tous les chefs-d'½uvres anciens, présents, futurs.
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Tu décris des cercles autour du c½ur de tes pensées, tout en semant des fleurs qui aussitôt éclosent.
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18 août 2021
Tu te déplaces sur une route plus rapide que toutes les autres routes.
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Le réveil est le moment de l'écriture, l'instant de la résurrection.
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Tu marches sur le Temps comme d'autres marchent sur l'eau.
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17 août 2021
Parce que j'ai gagné une fois, grâce aux phrases je gagnerai toujours.
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Tu vois sur ta gauche, tu vois sur ta droite, tu vois derrière toi et tu vois devant toi, tu vois au-dessous et au-dessus de toi, et tout cela sans aucun mérite.
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J'habite au dernier étage du plus élevé gratte-ciel.
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16 août 2021
Là où tu te tiens, tu vois des choses que personne n'avait vues avant toi.
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Place l'évidence en pleine lumière.
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Autant que possible, tu essaies d'habiter des villes qui te sont favorables.
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15 août 2021
Ton corps est capable de vivre dans deux lieux à la fois, et même davantage.
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Tes phrases résolvent instantanément les plus complexes équations.
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Tu les escalades les unes après les autres : chaque nouvelle montagne est pour toi la marche d'un escalier.
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14 août 2021
C'est parce que tu reviens du c½ur des choses que tu peux t'expliquer en phrases.
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Dans le rêve, elle te dit : « Je suis contente de vous connaître.»
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À chaque naissance, les gens d'ici construisent un nouveau gratte-ciel.
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13 août 2021
Tu as pris place dans un train qui traverse le ciel.
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Je cours sans raison, je le fais parce que cela me rend mystérieusement heureux.
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Bien sûr, ton écriture parfois hésite, mais elle ne s'arrête jamais.
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12 août 2021
Tu arrives de très loin, tu vas encore plus loin, et pourtant tu as tout ton temps.
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J'ai placé toute ma confiance dans les phrases, j'ai remis ma vie entre leurs mains.
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Cette ville est ton alliée, elle te soutient secrètement, totalement et perpétuellement.
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11 août 2021
Naturellement, au moment d'écrire, ta main ne tremble jamais.
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Tu caches des milliers de phrases à l'intérieur de toi, qui te suivent partout où tu vas.
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Le soleil est de ton côté, il tourne autour de toi.
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10 août 2021
Ta voix porte bien plus loin que tu ne l'imagines.
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Un balcon au bord de l'eau, c'est tout ce qu'il te faut pour vivre au paradis.
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Si tu connaissais ta vraie taille, tu serais effrayé.
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9 août 2021
J'écris comme si je n'étais plus vivant, et que ma main continuait de tracer les lettres à la façon d'un c½ur battant perpétuellement.
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Tu n'as plus aucun passé, tu n'as qu'un incommensurable avenir.
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Pour plus de clarté tu sautes les étapes, tu vas à l'essentiel, directement au but.
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8 août 2021
Sache que tu vivras toujours, et il n'y a pas de plus grande nouvelle.
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Tes phrases ont balayé le monde ancien en une fraction de seconde.
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Tu fais confiance à la grande rivière, son courant t'est toujours favorable.
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7 août 2021
Le moment venu, tu deviens la pointe de la flèche qui vole vers sa destinée.
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Ne cherche plus, et aussitôt tu trouveras.
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Tu attends patiemment que le nouveau monde se bâtisse sur tes phrases.
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6 août 2021
Attends calmement le soutien des éléments, il viendra.
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J'écoute ma main, je découvre avec surprise ce qu'elle écrit pour moi.
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La Voie, toute tracée face à toi, ne jamais quitter cette Voie.
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5 août 2021
C'est la route qui te fait tenir debout et continuer ta course.
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Je lis, j'écris, je vis.
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Tu pars en voyage avec ton sac sur le dos, et dans ce sac toute ta vie passée.
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4 août 2021
Ouvre le texte entièrement, avant de le refermer soudainement, puis recommence sans cesse, tel le mouvement des ailes.
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Cela fait déjà plusieurs années que je vis dans le futur, avec un corps présent dans le passé.
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Tu écris ce que tu écris parce que tu sais que le moment est venu de parler, et qu'ensuite il sera trop tard.
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3 août 2021
Tu as bâti ta maison au milieu d'un lac, personne ne vient t'y déranger.
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Une seconde d'inattention et c'est l'accident assuré, tes phrases partent dans le décor.
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C'est toi qui a la charge d'engendrer le paysage et le spectacle qui l'anime, c'est toi qui t'occupes de créer le futur.
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2 août 2021
Écrire, c'est nager à contre-courant , souvent sous l'eau et pourtant perpétuellement ébloui par un soleil ardent.
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Je m'épuise à nourrir le récit qui me ressuscitera.
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Un temps nouveau, sous un ciel nouveau, et au milieu de corps nouveaux, voilà ce à quoi tu ½uvres patiemment.
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1er août 2021
Où que tu ailles, tu restes à l'abri des phrases.
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Naturellement, quand tu écris vraiment, tu ne comprends pas ce que tu es en train de faire.
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Chaque nouveau livre est la traversée d'un nouvel océan.
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NOTES :
- Le Carnet existe depuis 2007. Il est en cours d'archivage.
- La partie 2014-2016 paraîtra dans un délai
indéterminé sous forme de livre papier.