Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.
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31 mai 2021
En écrivant, je rembourse ma dette, et aussitôt je reçois le centuple.
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Il y a une justice des phrases, une inflexibilité de la vérité.
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Chaque millimètre de ce monde contient des milliers d'extraordinaires détails qu'il te suffit d'agrandir pour créer l'enchantement.
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30 mai 2021
La nuit tu ne dors pas vraiment, en vérité tu penses intensément.
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Je découpe des carrés plus grands que des continents, et je les couds entre eux, et je les jette à l'eau, qu'ils flottent.
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Tous les arbres attendent tes ordres, ils se soumettent à ta moindre phrase.
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29 mai 2021
Jour après jour, tu métamorphoses tous les atomes du monde, et personne ne te voit faire.
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Je suis une usine à joie, ne me demandez pas pourquoi.
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Les nuages, mélangeant consciencieusement le bleu du ciel.
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28 mai 2021
Reste en expansion, agrandis tout ce que tu touches, tout ce que tu vois, tout ce que tu dis.
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Tu marches sur une autre planète, entouré de nouveaux êtres, et chaque seconde est une leçon.
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Ne laisse pas échapper ce qui s'est rapproché de toi, saisis le souvenir avant qu'il disparaisse.
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27 mai 2021
Vois l'océan menaçant comme ton allié ou, pourquoi pas, comme ton propre corps.
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Passé un certain âge, traverser les murs devient un jeu d'enfant.
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Tu statufies le Temps pour recomposer le monde à ta guise.
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26 mai 2021
Ton texte te demande, tu ne dois pas le faire attendre, tu dois l'écrire sans ralentir.
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Une place pour chacune des milliers de lettres, et chaque lettre à sa place.
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Tu dresses ton échelle et sans relâche tu la montes toujours plus haut.
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25 mai 2021
Tes livres sont remplis de tes millions d'amis.
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Dans la voiture de l'écrivain, pas de marche arrière, ni de freins.
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Où que tu sois, trouve le point de quiétude au milieu du chaos.
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24 mai 2021
Seul le futur te tient debout.
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Je tends de plus en plus vers la sérénité et le détachement complet du monde ancien.
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Le but est si inaccessible qu'il te paraît s'éloigner plus vite que tu ne t'en rapproches, comme s'il te fuyait.
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23 mai 2021
Chaque minute qui s'écoule glisse vers toi, elle te rejoint et s'ajoute à toi.
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Tu ne trouves pas ta place à l'intérieur du monde, c'est le monde qui trouve sa place à l'intérieur de toi, c'est le monde qui t'appartient.
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Naturellement, si tu te connais toi-même, tu pourras connaître tous les autres.
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22 mai 2021
Tu remontes le passé aussi loin que possible, pour prendre ton élan et gravir le Temps.
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Selon le terrain traversé, tu augmentes ou tu réduis ta vitesse, tu t'adaptes pour te préserver.
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Tu trouves ton chemin à la fois dans l'ombre et en pleine lumière.
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21 mai 2021
Les fleurs, le soleil, le ciel bleu avec quelques nuages, et tout cela mêlé à l'amour le plus enflammé.
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Chaque mois, tu replonges dans la bataille, tu cherches à conquérir des phrases nouvelles.
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Tes textes sont inflexibles, si tu ne les crées pas, ils te martyrisent.
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20 mai 2021
Tu te recherches, parce que tu crois que tu t'es égaré, alors que tu es sans cesse retrouvé.
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J'utilise la vitesse qui préexiste tout autour de moi, et si elle n'est pas là, je la génère moi-même.
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Dans certains pays, le soleil est partout, il sort même des murs.
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19 mai 2021
Le corps des grands artistes ressuscités marche à côté de toi.
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Ton présent a déjà disparu, ton passé n'est pas encore là, ton futur te possède entièrement.
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Est-ce le ciel ton moteur, ou est-ce toi le vrai moteur du ciel ?
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18 mai 2021
Tu t'es bâti ton jardin personnel, immense et délicieux.
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Bien sûr, la tentation est forte d'abandonner les mortels à leur sort, et garder précieusement ces phrases qui n'appartiennent qu'à toi.
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Adieu vieux monde usé, débrouille-toi sans moi.
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17 mai 2021
Le chemin est si long, dès que tu avances tu sembles t'éloigner.
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Dix mille mots imprimés, seulement, et tellement de choses s'en trouvent modifiées.
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Chaque nuit tu vaincs la mort, chaque nuit tu ressuscites encore.
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16 mai 2021
Tu défends ta position et pourtant tu progresses en terrritoire adverse, deux actions cachées en une.
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Pendant qu'ils parlent de tous les malheurs du monde, je dors du sommeil des justes.
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Une fois que tu as sauté dans le torrent, laisse-toi porter et garde les yeux grands ouverts.
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15 mai 2021
Tu as faim de tout l'univers, et impossible de te freiner.
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Chaque jour tu ajoutes une ligne au monde, chaque jour tu ajoutes une page au monde, chaque jour tu ajoutes au premier monde un nouveau monde.
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Remercie Paris pour tout ce qu'elle t'a donné et va encore t'apporter.
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14 mai 2021
Tu connais le secret des fleurs, tu les fais éclore en toi à volonté.
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Je cherche le trou de serrure, le minuscule passage par où je m'échapperai.
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Chaque fois que tu as écrit en croyant que tu modifiais vraiment la réalité, elle a ensuite été profondément changée.
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13 mai 2021
J'écris pour me retrouver, pour rassembler mes membres.
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Tu avances au milieu du monde le plus merveilleux comme si tu étais invisible, et d'ailleurs tu l'es.
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Lisez mes phrases si vous voulez, mais s'il vous plaît, faites comme si mon corps n'existait pas, oubliez-moi.
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12 mai 2021
Ouvre plus grand tes yeux, laisse pour la première fois entrer la pleine lumière en toi.
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Chaque jour, trouver assez d'électricité pour ajouter de nouvelles pages aux pages.
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Tu découvres à l'intérieur de ton corps, comme si tu descendais au centre de la Terrre, d'immenses mers souterraines.
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11 mai 2021
Envers et contre tout, ta route reste un jardin.
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Ma mémoire m'échappe et j'ai tout oublié, si ce n'est l'espoir d'un futur radieux.
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Tu bascules toute chose, tu renverses le globe et mets le sud au nord.
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10 mai 2021
Pousse encore et encore les lourdes portes du Temps.
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Tu vas où les mots te mènent, et la surprise est toujours immense.
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Comment rejoindre l'horizon par le plus court chemin, sinon en écrivant.
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9 mai 2021
Maintiens le texte en vie pour l'éternité, cela suffira.
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Sans cesse tu es battu par les flots, mais tu ne sombres pas.
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Tu réponds au ciel en éclairant la terre, en allumant tout ce que tu touches.
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8 mai 2021
À mesure que tu progresses de case en case, l'échiquier tourne à ton avantage.
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Les jours ne glissent pas sur toi, c'est toi qui glisses sur eux.
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Tu continues de tourner parce que le globe continue de tourner.
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7 mai 2021
Décris méticuleusement chaque branche du monde.
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Comme une montagne, si imposante au centre de la plaine, qu'elle semble née le matin même.
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Tu pratiques ton rite personnel, renouvelé jour après jour, pour le meilleur et encore le meilleur.
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6 mai 2021
Naturellement, tu donnes un nom à chaque nuage.
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Tu fais de tous petits pas, mais tu les fais chaque jour, chaque heure, et chaque minute.
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Miraculeusement, quelques phrases parviennent à te donner l'explication de toutes choses, les lettres construisent la clé.
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5 mai 2021
Au milieu des livres, poussent des milliers de fleurs.
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Je saute d'une île à l'autre, je suis un archipel.
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On te croit ici, tu es déjà là-bas, tu écris toujours en avance de toi-même.
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4 mai 2021
Enfin la mer est là, enfin elle t'accueille dans ses bras.
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Tu suis ta ligne, tu ne regardes qu'elle, et tu ne fermes jamais les yeux.
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La perfection est possible à travers la grammaire, tu peux l'atteindre parfois.
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3 mai 2021
Entre le ciel d'azur et le gazon sage, se tient la feuille que tu remplis de phrases.
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La simplicité et la ligne droite sont l'issue permettant l'évasion.
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Tu trouves des solutions aux problèmes insolubles.
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2 mai 2021
Toutes les fleurs sont tes amies, et même tes confidentes.
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Remplis ton musée, accumule les portraits, et donc les corps vivants.
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Tout arrive un jour, tout est écrit et raconté le jour venu.
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1er mai 2021
À chaque geste une métamorphose du monde, à chaque phrase une croissance de l'univers.
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Bien sûr le temps est compté, mais les livres qu'il est nécessaire d'écrire le seront bel et bien.
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Adieu vieux monde fermé, direction l'espace illimité.
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30 avril 2021
Tu pars à la recherche d'un inconnu qui a porté ton nom.
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Les arbres montent les uns à la suite des autres, il n'y a rien que tu puisses faire sinon saluer leur ascension.
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Si tu le peux, change de pays chaque mois, reste toujours en mouvement.
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29 avril 2021
C'est le futur qui t'attire comme un immense aimant, et qui te donne une si grande vitesse.
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Tu suis ta propre musique, elle seule te guide avec sûreté.
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On vit, on meurt, mais à la fin c'est toujours le rire qui gagne.
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28 avril 2021
Naturellement, il te faudra raconter jusqu'à ton dernier souffle.
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Tu t'accroches à un point fixe, puis tu te laisses tourner autour pour tracer des cercles.
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Imagine que chaque phrase est une ville entière contenant des millions de maisons et d'appartements, et dans chacun d'eux : un humain qui vit et pense.
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27 avril 2021
Laisse les mots raconter pour toi et tracer leur chemin au milieu de cette jungle.
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Deux fois par an, une nouvelle vie, un nouveau roman.
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Tu auras passé quelques mois dans un monde de fous, un monde gouverné par des fous.
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26 avril 2021
Tu reviens chercher ce que tu avais oublié et qui t'attendait, tu écris.
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Je pose un caillou sur un autre caillou, et ainsi de suite jusqu'au ciel, je bâtis une nouvelle montagne.
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Libère-toi par la géométrie, utilise le moindre angle que tu trouveras.
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25 avril 2021
Ta vie recommence à chaque livre.
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Ne sois plus qu'un voilier, laisse le vent gonfler ta voile et le gouvernail te diriger avec assurance.
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En réparant tout seul le monde, tu as fait ton travail.
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24 avril 2021
Recommençant sans cesse à lire et écrire.
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Je ne me pose pas de questions, je donne à voir le là où je suis.
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Tu écris parce qu'il y a quelque chose que tu veux encore plus que la vie elle-même.
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23 avril 2021
Tu ne lâches pas ta comète, tu la suis partout où elle va.
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Chaque matin, un nouveau soleil se lève sur tes textes.
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Tu fais tout ce que tu peux, le reste viendra des mots eux-mêmes.
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22 avril 2021
Tu marches vers ta libération et la métamorphose du monde.
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J'ai foi en mon écriture, je la suivrai partout.
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Tu offres un tombeau aux années écoulées.
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21 avril 2021
Je m'enfuis vers les mers tropicales et leurs îles merveilleuses.
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Tu ½uvres à la perpétuation du rire.
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Je traverse les murs les uns à la suite des autres sans que mon corps en souffre.
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20 avril 2021
Naturellement, le futur est ma drogue préférée.
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Tu vis dans le globe des phrases, parce que c'est le seul endroit où tu trouves de l'oxygène.
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Mes seuls amis, mes derniers amis : les mots, ils sont ma vraie famille.
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19 avril 2021
On te croit au-dessus, tu te glisses au-dessous, on te croit au-dessous, mais tu passes au-dessus.
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Je m'occupe de magie, je la dévoile partout où elle se cache.
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Chacune de tes flèches atteint le centre de la cible, toutes les phrases portent leurs fruits.
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18 avril 2021
Tu courras toujours plus vite que le vieux temps humain.
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Caché en toi-même, tu mènes une vie merveilleuse au c½ur d'un monde adéquat.
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Tu grimpes une montagne chaque jour, jamais la même.
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17 avril 2021
Tu laisses tes textes conduire ta vie, comme toujours.
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Je meurs dix fois et pourtant je ne me décourage jamais.
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Partout où tu es passé, les lieux restent marqués, de sorte qu'ils reviennent vers toi des années après, afin de te parler.
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16 avril 2021
Tu poursuis un miracle caché, et que tu dois rendre visible : un livre à écrire.
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Cependant, ce n'est pas ton livre qui te fuit, mais l'inverse.
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Accumule la beauté, le reste viendra de lui-même.
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15 avril 2021
Tu ne vois pas les mêmes couleurs que les autres.
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La fatigue est une grande amie de mon corps, et depuis très longtemps.
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Tu ne laisses rien passer, tu te bats sur chaque centimètre, sur chaque lettre de chaque mot.
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14 avril 2021
Ta situation actuelle, aussi bonne soit-elle, n'est jamais meilleure que ta situation future, aussi tu dois accélérer.
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Tu changes la nuit en jour, et tu le fais pour toujours.
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Tes pieds s'agrippent au sol et tes cheveux se mêlent aux étoiles, tu es plus haut qu'une montagne.
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13 avril 2021
Que le monde prenne place dans ta vie comme s'il avait été conçu pour elle.
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Tous les jours, je remercie le soleil pour sa lumière insoutenable et sa mystérieuse chaleur.
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Tu arrives ici avec ta valise de mots, tu l'ouvres et les laisses s'échapper librement.
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12 avril 2021
Je plie ce vieux monde usé, je le mets dans ma poche et je m'endors en souriant.
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Il te reste tant d'années à raconter.
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J'attends l'été pour ressusciter, pour être à nouveau.
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11 avril 2021
Tu bascules toutes choses, tu ouvres le monde comme un fruit bien mûr.
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Chaque matin je cherche mon bras de mer, la sortie vers l'horizon.
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Les phrases t'emportent dans leur épopée, elles t'ajoutent à leur légende.
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10 avril 2021
Si je n'étais pas mille moi-mêmes, je n'aurais pas la force de vivre cette vie bizarre.
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Tu te déplaces sans cesse, tu laisses ce vieux monde sur place.
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Les uns à la suite des autres, tu repêches des trésors, et la fatigue étrangement ne te terrasse jamais.
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9 avril 2021
Souviens-toi : les autres parlent, toi tu travailles.
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Chacun son grand château, tu construis le tien pierre par pierre.
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Aux dimensions de l'espace et du temps, tu ajoutes celle de l'expérience d'existence.
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8 avril 2021
La tempête te renforce, elle te change en vague géante.
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C'est terrible pour toi et injuste pour les autres, mais le monde naît de tes mains, depuis toujours et à jamais.
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Le soleil du matin perce les arbres, et toi puisses-tu percer la page.
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7 avril 2021
Accorde-toi la plus grande confiance, c'est ce que tu peux faire de mieux.
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Tu remontes les années en direction du futur, comme si tu grimpais un escalier à reculons.
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Bénis soient les murs qui te protègent lorsque tu marches à leur ombre.
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6 avril 2021
Tes livres futurs t'appellent et toi tu leurs réponds.
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Tu seras une légende, le c½ur d'une épopée.
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Retiens ce que tu dois retenir, approfondis le Temps, sanctifie tous les corps.
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5 avril 2021
Tu soutiens tes phrases et elles te soutiennent, vous n'êtes rien l'un sans l'autre.
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Chaque jour je suis au spectacle, rien de plus enivrant.
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Tu es constitué de tous les lieux où tu as vécu un jour.
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4 avril 2021
Tu poursuis ton but lentement mais constamment.
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Avant d'écrire, tu n'hésites pas à faire deux fois le tour du globe pour te concentrer sur tes phrases.
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Éloigne-toi, pour voir de haut le lieu où tu te tiens.
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3 avril 2021
Bienheureux les joyeux, le royaume des cieux est à eux.
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Au milieu des autres arbres, un arbre est le plus grand, personne ne sait pourquoi, pas même lui.
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Puisse la folie du monde devenir ta fête, ton succulent dessert.
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2 avril 2021
Chaque matin, il te faut toucher du doigt une nouvelle étoile.
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J'écris ce que je veux voir devenir réel, et alors la chose arrive.
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Ne te laisse pas impressionner par les plus hautes montagnes, elles ne sont que poussière.
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1er avril 2021
L'été en toi jaillit de l'avenir.
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Si la lumière est là, la voix arrive.
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J'ai trouvé les jarres, à présent je les remplis, j'écris, je crée les manuscrits.
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NOTES :
- Le Carnet existe depuis 2007. Il est en cours d'archivage.
- La partie 2014-2016 paraîtra
prochainement sous forme de livre papier.