Carnet

CARNET

Chaque jour, trois phrases - parfois notes de travail, parfois journal intime -.





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31 octobre 2024

Aussitôt que je lis, tout le bien du monde est à moi.

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Le muscle cardiaque bat sa mesure sans compter les coups, parfois un peu plus rapide, parfois un peu plus lent.

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Les nuages s'espacent, le soleil revient, quel singulier songe, j'ai bien cru que le monde était devenu invivable.

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30 octobre 2024

Grâce à tes nouvelles lunettes, tu vois tout différemment.

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Je n'ai aucune méthode, je ne suis qu'un bon à rien, mais rien c'est déjà beaucoup.

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Tout ce qui est vraiment inhabituel serait réuni ici, en mots et donc en réalité tangible.

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29 octobre 2024

Les phrases ne prennent jamais fin quand on sait regarder autour de soi avec profondeur.

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Aujourd'hui, les choses terribles se répètent, elles se diffusent partout, pas possible de leur échapper.

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Le paradis est où je suis, en effet cher ami.

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28 octobre 2024

Le spectacle est continu, il est organisé pour toi seul.

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Quand tu veux te reposer, tu sais où tu dois aller, une ville traversée par l'eau et peuplée de bateaux.

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Très facilement, tu parviens à tracer ton chemin.

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27 octobre 2024

C'est le printemps permanent, plus de dates, plus de jours, plus de mois, le calendrier a été révoqué.

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Il te suffit d'ouvrir le bon livre et tous tes rêves sont là.

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Toutes les réponses, et en quelque sorte tout l'or du monde, se trouvent au même endroit, comme un centre de l'univers.

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26 octobre 2024

Enfin tu vis ta grande épopée, parce que tu l'écris.

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Je n'ai aucun mérite, je creuse le ciel pour retrouver mon monde perdu.

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Tous tes livres tracent un immense dessin uniquement visible du ciel.

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25 octobre 2024

Il arrive que tu te mettes à tourner sur toi-même à très grande vitesse, donnant aux autres l'impression de l'immobilité.

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Chaque matin, je peux découvrir un nouveau pays, merveilles de la lecture.

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Tes livres à venir sont déjà là, ils n'attendent que toi pour entrer dans la lumière.

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24 octobre 2024

Tous les matins, les phrases que tu lis sauvent un nouveau corps.

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Les horloges t'aiment, d'ailleurs à ta façon tu es une horloge.

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Les jours de beau temps, les murs de pierre blonde deviennent un second soleil.

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23 octobre 2024

Tu cours sur l'immense plage et les vagues t'accompagnent, avec le grand vent et les nuages furieux.

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Certains jours, je laisse les livres décider pour moi, j'obéis à toutes les phrases que je lis.

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Si tu pouvais voir où tu vas, tu marcherais encore plus vite.

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22 octobre 2024

Lentement, tes phrases dévorent le vieux monde et bâtissent le nouveau.

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Sois patient, le printemps arrive toujours une fois l'hiver passé.

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Heureux homme, les mots sont ton refuge.

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21 octobre 2024

Tous les jours, tu accrois ton espace de liberté.

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Tolérant, sans préjugé, compréhensif, grand, tu dures longtemps, jusqu'à la fin de ta vie tu n'es pas en péril.

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Tout nouveau texte doit ressembler à ces phrases trouvées en ouvrant au hasard un livre.

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20 octobre 2024

N'écoute personne, toi seul sais où tu veux aller.

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Tu oublies les grands livres que tu as lus un jour, mais eux ne t'oublient jamais.

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Prépare-toi au paradis, tu l'as amplement mérité.

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19 octobre 2024

On ne voit qu'une toute petite partie de toi, seul un être éternel, présent à la fois dans le passé et l'avenir, pourrait t'observer dans ton intégralité.

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Certains font de la géométrie dans l'espace, je fais de la géométrie dans le temps.

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Tu te perds dans tes propres phrases comme elles se sont d'abord perdues en toi.

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18 octobre 2024

Chaque phrase gagnante te fait bondir, de plus en plus haut et de plus en plus loin.

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Souviens-toi, la nuit les vivants voient leurs morts en rêve.

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De temps à autre, tu t'aventures sur des sentiers curieux.

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17 octobre 2024

On croit que tu joues en défense depuis le fond du court, alors que tu es monté au filet et que tu vas attaquer.

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Dans le doute, mise toujours sur l'espoir.

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Tes phrases se métamorphosent si vite, qu'elles bouleversent tout ce qui les entoure, entraînant le vieux monde dans leur ronde.

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16 octobre 2024

Je cours après de nouvelles aubes, mon espoir est immense.

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Tu bénéficies de la protection ultime, l'amitié des auteurs disparus.

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J'ai vécu dix mille vies, je n'en ai oublié aucune.

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15 octobre 2024

Par chance, tu bénéficies de ton propre paradis, à disposition et gratuit.

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Parfois, je laisse les songes décider pour moi.

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Le futur t'attend, il te soutient autant qu'il peut, tu peux le remercier, c'est-à-dire te remercier.

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14 octobre 2024

Parfois, tu vas écrire quelque part, croyant y trouver quelque chose, mais tu reviens les mains vides.

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La plupart du temps, je vis caché, réfugié au c½ur de la beauté.

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Tu ne poursuis pas le même but que tes confrères, c'est pour ça que certains te détestent autant.

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13 octobre 2024

Tu ne devrais pas avoir résisté, et pourtant tu es toujours là, toujours à ton poste.

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Monter jusqu'au sommet, redescendre dans la vallée, gravir un nouveau massif, sans relâche.

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Dessine simplement ce que tu vois, partout et constamment.

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12 octobre 2024

Tu poursuis ta route sans te soucier des courants contraires, puisqu'ils ne le sont qu'en apparence.

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Je suis en train de résoudre un problème, je suis en train d'écrire un livre.

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Ton étalon est le temps végétal, années, décennies et siècles.

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11 octobre 2024

Laisse au monde le temps suffisant pour te découvrir.

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Tu t'assois au milieu du jardin et tu attends que quelque chose arrive.

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Année après année, l'empreinte de tes phrases va s'approfondir.

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10 octobre 2024

Sois précis, sois puissant, sois constant, sois drôle, dans toutes tes phrases.

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Le but d'un barrage est de faire monter l'eau, remercie tes inconscients alliés, remercie tes censeurs.

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Tu ne doutes pas, tu ne trembles pas, ta confiance est totale, la confiance est la clé.

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9 octobre 2024

Tu veux vivre tout là-bas, caché au fond des livres.

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J'ai dit tout ce que j'avais à dire, et je l'ai fait aussi bien que j'ai pu.

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Comme le fleuve, tu suis ton cours sans interruption.

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8 octobre 2024

Souviens-toi : tu restes calme et tu fais ton travail.

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Si ton texte est écrit comme il doit l'être, rien ne pourra stopper sa course parmi les mortels et les immortels.

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Chaque mot est un calcul, chaque phrase une démonstration, chaque livre une solution au plus complexe des problèmes.

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7 octobre 2024

Toutes tes nuits, tu les passes à écrire.

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C'est à toi de nourrir ton propre soleil, autour duquel viendront tourner des dizaines de planètes.

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Tous les jours la guerre, tous les jours se battre pour protéger ses mots.

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6 octobre 2024

Tu as bien travaillé, tu peux te reposer, partir en vacances pour le restant de tes jours.

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Ils s'assoupissent ? réveille-les en augmentant ta corrosivité.

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La bonne nouvelle, c'est que tu as toujours trouvé une solution à tes plus insolubles problèmes.

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5 octobre 2024

Tout ceci est écrit et lu en français, se déroulant sous les yeux d'un avenir dont le meilleur sortira, aussi rien à craindre.

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Dans la guerre très particulière que tu livres, les grandes avancées restent longtemps invisibles.

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Par chance, je vis dans le futur, donc le plus souvent le présent m'indiffère.

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4 octobre 2024

Les livres sont des escaliers pour toi, ils t'emmènent plus haut.

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Chaque matin est un nouveau départ pour un nouveau pays.

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Je file à travers champs, et à très grande vitesse, sous un ciel menaçant.

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3 octobre 2024

Tu sais ce que tu veux et tu vis pour l'écrire, c'est-à-dire l'obtenir.

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Alors que tu croyais avoir échoué, en vérité tu avais réussi, le futur détenait la réponse.

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Tous les trois ou quatre mois, tu allonges ta foulée, tu travailles plus lentement et plus vite à la fois.

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2 octobre 2024

Tes histoires sont nécessaires, elles confirment le futur.

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Fais en sorte que la lumière grandisse sans cesse à l'intérieur du monde, que tout s'éclaircisse progressivement.

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Grâce au ciel, tes textes sont tes plus grands alliés et tes meilleurs soutiens.

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1er octobre 2024

Les phrases savent s'en sortir toutes seules, elles ont toujours le dernier mot.

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Dans le monde actuel, tu t'épuises presque autant à faire paraître tes livres, qu'à les penser, les composer et les corriger, en somme qu'à les écrire.

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Adieu minuscule terre ingrate, à moi le vaste océan fertile.

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30 septembre 2024

Tu travailles à la renaissance, au printemps permanent.

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Sois indulgent avec toi-même, protège-toi et récompense-toi aussitôt que c'est nécessaire.

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Puis un matin tu termines ton livre, et le matin suivant tu en commences un autre.

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29 septembre 2024

Quand je veux réveiller quelqu'un, je lui envoie des phrases imprévues.

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Pendant que tu écris, tu es heureux, tu cours en liberté.

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Je voudrais inonder toutes les terres, réussir à remplir le monde.

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28 septembre 2024

Le matin tu atterris, le soir tu décolles, et inversement, lire et dormir sont tes deux facettes.

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Ce vieux monde est un océan dans lequel je flotte tant bien que mal, en quête d'une terre ferme où me reposer.

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Tu t'approches chaque jour plus près de ton mont Sinaï.

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27 septembre 2024

Les bons jours, tu voles au-dessus des toits sans difficulté.

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Par la grâce des mots, je suis infatigable, rien ne peut m'épuiser.

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Écrire, puis ensuite ferrailler pour faire lire son texte, batailles sans fin.

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26 septembre 2024

Jour après jour, tu construis ton château dans le ciel.

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Je m'attends à tout, et pourtant chaque fois l'imprévisible survient.

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Fidèlement, les lignes de ton écriture suivent le mouvement des flots en toi.

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25 septembre 2024

Pendant que tu marches, que tu dors, que tu manges, que tu ris, les livres continuent de s'écrire en toi.

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J'ai pris tellement d'avance sur lui, que le présent n'est pas près de me rattraper.

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Vers le ciel, la seule direction qui vaille.

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24 septembre 2024

Les livres ont besoin d'être lus, ils n'attendent que toi.

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Tu t'apprêtes à retourner les choses, à te rendre le monde entièrement favorable.

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Ce que les années enroulent, l'écriture le déroule, faire, défaire, refaire.

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23 septembre 2024

Impose ta page à la terre entière, à tout l'existant passé et futur.

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Je prends acte en mots de ce que j'ai ressenti.

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Chacun de tes livres parle à ceux qui l'ont précédé et ceux qui le suivront, il les appellent, ils lui répondent.

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22 septembre 2024

Tu es là pour agrandir le champ de vision, pour élargir la fenêtre.

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Chaque saison, tu explores les profondeurs de la terre, tu bois le jeune vin à même la barrique.

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Tu confies ton avenir à tes livres, c'est un pari honnête.

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21 septembre 2024

Les textes que tu as écrits en savent énormément sur toi.

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Tu avances beaucoup plus vite que ce que tu avais prévu.

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Comme une jungle de gratte-ciels, tes livres croissent chacun dans leur coin.

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20 septembre 2024

Plus la confiance en soi est grande, plus les phrases seront nettes.

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La lecture est un très étrange voyage, sans retour et sans fin.

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Parfois, tu empruntes la ligne droite, parfois tu choisis le plus inattendu détour.

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19 septembre 2024

Je tente de retenir le soleil au milieu du ciel, que le jour ne puisse jamais tomber.

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Puisque tes mots sont de grands marcheurs et qu'ils avancent sans cesse, le temps joue pour toi.

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Personne n'est moins "énigmatique" que moi, je me livre entièrement dans les phrases.

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18 septembre 2024

Ne crains rien, retranscris tes émotions sans te poser de questions.

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En écrivant, tu fais entrer le sacré dans le monde, tu sanctifies des corps, des gestes et des paroles, des objets et des lieux.

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Raconter tout ce que tu as observé, voilà ta vocation.

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17 septembre 2024

Suis des yeux le soleil et son ciel bleu, comme le navigateur son étoile polaire.

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Foncer la tête la première, excellente méthode pour triompher des phrases.

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Bizarre travail, sans fin et sans récompense, ou à peine.

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16 septembre 2024

Chaque nouvelle page est un matin calme et ensoleillé.

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Parfois, pour t'amuser, tu comptes les mots des phrases que tu écris.

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Il faut que tu parviennes à tourner en toi-même, pour entraîner des histoires à ta suite.

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15 septembre 2024

Tes phrases s'accélèrent et ton corps parvient à suivre leur nouveau rythme sans difficulté.

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Tu entends distinctement les voix passées et futures, et tu les réunis au c½ur de la lecture.

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Depuis longtemps tu vivais déjà dans ta deuxième vie, puis un jour tu as basculé dans une troisième vie.

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14 septembre 2024

Toujours partir, toujours écrire pour aller plus loin, pour trouver et comprendre.

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Je prépare le meilleur, une chose bien plus grande que moi, le plus fameux événement depuis la nuit des temps.

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Tu te rapproches du but, tu le toucheras bientôt, c'est une certitude.

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13 septembre 2024

Je suis très grand et le monde très petit, voilà la vérité.

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La lumière t'attend au bout du chemin, elle t'appelle chaque minute.

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Je viens de si loin et j'ai encore une si longue route, que les péripéties et divers contretemps ne me touchent pas vraiment.

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12 septembre 2024

D'abord dormir, ensuite écrire, et enfin lire, voilà la trinité.

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Ta pérégrination se poursuit aussi sûrement que le temps s'écoule.

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Les bons jours, tu lévites, tu marches à hauteur de toits.

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11 septembre 2024

Toujours tendre vers le paradis, parce que tu ne sais faire que ça.

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J'ignore à quelle vitesse mon corps se déplace au milieu des mots, parce qu'ils bougent eux aussi et que je n'ai pas de point de repère.

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Il faut continuer à écrire jusqu'à ce que le livre soit rempli à ras bord.

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10 septembre 2024

Année après année, le printemps dure pour toi de plus en plus longtemps.

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Plus je marche, plus je vois, plus je vis, plus j'écris.

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Tes histoires entraînent avec elles des milliards d'atomes, de lits, chaises, tables, maisons, routes, arbres, collines, dunes, mers et océans, et bien plus encore de corps.

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9 septembre 2024

Je nage deux heures par jour, progressant au milieu de phrases encore jamais lues.

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Il est temps de refermer cette histoire et d'en ouvrir une nouvelle.

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Paris me protège et m'encourage en secret.

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8 septembre 2024

J'attends calmement mon heure, je sais qu'elle viendra.

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La fatigue n'importe pas, seul compte le lieu où tu vas.

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Chaque jour je continue ma marche, précédé par une colonne de feu.

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7 septembre 2024

J'ouvre grand la porte du roman et je m'échappe en courant, il était moins une.

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Tu n'as pas le choix, écrire c'est comme respirer, tu ne pourras jamais t'arrêter.

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Le véritable auteur de mes livres est le café, parfaite drogue du romancier.

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6 septembre 2024

Tes futurs livres sont là sous tes yeux, bien vivants, tu n'as qu'à recopier.

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Certains jours, le fatras du ciel suffit à te faire rire.

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Tu écris dans le seul but d'abolir tes limites.

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5 septembre 2024

Chaque matin, tu sais que tu dois aller plus loin.

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Les phrases que tu as écrites te prouvent mois après mois leurs pouvoirs magiques.

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La plupart du temps, la vue de l'océan efface tous tes soucis.

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4 septembre 2024

Là où il semblait ne rien exister, tu as trouvé quelque chose.

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Entraîne-toi à voir chaque lieu depuis une autre époque, pense à travers le futur.

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Que tes textes pointent dans la bonne direction, sur la terre ferme vers l'océan, et sur l'eau vers le prochain continent.

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3 septembre 2024

Tous les matins, mille voyages sur chaque page.

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Tu t'accroches au point fixe le plus proche et tu poursuis ta quête.

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Le brouillard de la guerre est le prix de ton épopée.

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2 septembre 2024

Miracle des phrases, elles fleurissent toute l'année.

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Tu ne peux pas ralentir, ne serait-ce qu'un seul jour, les mois te sont comptés.

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Aie de la compassion pour ceux qui voudraient être ce qu'ils ne sont pas et jalousent ceux qui sont ce qu'ils veulent.

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1er septembre 2024

On continue toujours, on se relit, on écrit, on ne s'arrête que mort, et encore.

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C'est la divine grammaire qui t'aide à sauter les obstacles.

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Puisque tu es l'auteur, tu changes les couleurs comme tu veux, les feuilles des arbres orange, le ciel gris perle, le soleil vert ou mauve.

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NOTES :

- Le Carnet existe depuis 2007. Il est en cours d'archivage.

- La partie 2014-2016 paraîtra dans un délai indéterminé sous forme de livre papier.